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Aurélien Fleurot, édité par Laura Laplaud , modifié à
Payer en plusieurs fois, ce n'est pas nouveau mais en revanche, ce qui est inédit, est la rapidité de croissance de ce marché du paiement dit fractionné. Ce "mini-crédit" a déjà été utilisé par plus d'un tiers des Français, que ce soit pour un achat plaisir ou pour faciliter une fin de mois difficile. Devant cet engouement, de nombreux acteurs se lancent dans cette option.

Payer en trois, cinq, dix fois, est une possibilité qui existe dans l'Europe entière, celle du paiement dit fractionné. Un moyen de règlement qui est en train de devenir un critère prioritaire pour les consommateurs et un secteur intéressant pour les acteurs du marché. Le paiement fractionné est entré dans les habitudes au point que 60% des Européens se disent prêts à changer d'enseigne si cette option n'est pas présente, selon une étude Kantar pour Floa Bank, le leader du marché.

Un service plébiscité

Depuis 2017, le secteur est en plein essor et connaît une croissance rapide et constante, +20% chaque année. Pour Marc Lanvin, le directeur général adjoint de Floa Bank, le paiement fractionné est généralement utilisé pour des achats de moins de 500 euros, souvent pour des produits high-tech ou de l'électroménager.

"Le panier moyen est de 175 euros", avance-t-il. "Les gens ne veulent pas s'engager sur des longues durées, donc un des succès aussi, c'est la maîtrise du budget et la maîtrise de l'horizon de temps. Au bout de trois mois, ils savent que c'est fini", détaille-t-il.

Le paiement fractionné se fait via votre carte bancaire, en ligne ou en magasin. "Ça permet de régler un problème ponctuel, soit un achat plaisir, soit un achat contraint, le consommateur a repris la maîtrise de son budget et de son achat", certifie Marc Lanvin.

Un système bientôt possible dans les banques ?

Un système de paiement devenu aussi simple qu'un achat classique en une fois. Pas de formulaire à remplir comme pour un microcrédit de plusieurs milliers d'euros. Oney et Alma sont les autres acteurs importants de ce marché en pleine expansion, au point que les banques traditionnelles réfléchissent à l'intégrer dans leurs services. 

Et elles ne sont pas les seules à se pencher sérieusement sur ce nouveau dispositif, puisque la SNCF est aussi sur les rails. L'idée serait, ici aussi, de pouvoir fractionner la facture d'un trajet de TGV, notamment en famille, qui peut rapidement monter à plusieurs centaines d'euros. Une idée qui est sur le grill depuis un certain temps, et qui pourrait se concrétiser d'ici à la fin de l'année.