Pass sanitaire : le patron d'Air France-KLM regrette des règles "pas homogènes dans tous les pays"

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Manon Fossat , modifié à

Les compagnies aériennes reprennent du service avec les vacances d'été. Seulement pour elles et pour les voyageurs, les départs se transforment en casse-tête avec la vérification du pass sanitaire. Une situation que déplore Benjamin Smith, CEO d'Air France-KLM, invité de la France bouge mardi midi. 

Alors que les premiers départs en vacances commencent avec le mois de juillet, les compagnies aériennes sont elles aussi de nouveau sollicitées après de longs mois à l'arrêt du fait de la crise du coronavirus. Pour cet été, Air France-KLM a prévu de faire voler 65% de sa flotte. Une reprise prometteuse pour Benjamin Smith, CEO d'Air France-KLM, et invité de la France bouge mardi midi, mais toujours sous la houlette de règles sanitaires strictes. En effet, la vérification des documents comme le pass sanitaire se révèle être un vrai casse-tête pour les acteurs de l'aviation.

"C'est inadmissible"

"Le pass sanitaire c'est vraiment très compliqué pour tout le monde. Pour nous, mais surtout pour nos clients, a-t-il estimé. On fait tout ce qu'on peut avec nos salariés qui travaillent à l'aéroport mais c'est inadmissible pour les voyageurs", a poursuivi le CEO en référence aux longues files d'attente induites par la vérification de ce pass.

Il a également regretté que tous les pays ne soient pas logés à la même enseigne. "Les règles ne sont pas homogènes dans tous les pays. On veut mettre en place un processus, mais il est différent partout", a encore déploré Benjamin Smith.

Une reprise prometteuse

Sur les 200 avions de sa flotte, la compagnie prévoit d'en utiliser environ 160 ou 170 dans les prochaines semaines. "La reprise est là, ça marche beaucoup mieux pour la France et l'Europe. Maintenant que c'est plus facile de se déplacer et d'acheter un billet, on voit que la demande est beaucoup plus forte et nos appareils se remplissent", s'est-il réjoui.

Selon lui, les destinations les plus privilégiées par les Français se trouvent effectivement en Europe. "En Grèce, on a une demande supérieure à 2019 par exemple. Au Portugal, en Italie également, les taux de remplissage sont importants", a détaillé Benjamin Smith. Et si la demande venait à augmenter encore, le patron du groupe l'assure, il serait prêt. "Avec la crise, nous avons quinze à seize mois d'expérience pour être vraiment agile maintenant et remettre des vols en place en dernière minute".