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Emmanuel Duteil avec M.L , modifié à
Le produit intérieur brut était attendu en hausse de 0,3%. Il est finalement resté stable, notamment du fait de la stagnation de la consommation des ménages.

0% de croissance. C'est la première estimation de l'Insee quant à l'évolution de l'activité économique française au deuxième trimestre, communiquée vendredi. Après ses bons résultats du premier trimestre - 0,5% de croissance, mieux que les 0,4% prévus -, l'activité économique de l'Hexagone enregistre donc un revers : les prévisions pour cette période oscillaient entre 0,2% de croissance, selon la Banque de France, et 0,3% pour l'Insee.

Un effet "saturation" dans la consommation des ménages. Première explication à cette "pause" de la croissance : la consommation des ménages, moteur traditionnel de l'économie française, a stagné durant toute la période. Au premier trimestre, elle avait été très dynamique, connaissant sa plus forte hausse depuis 2004 (+1,2%). On peut donc estimer qu'un effet de saturation a opéré au deuxième trimestre : les dépenses de consommation alimentaires ont notamment reculé de 0,7%. Les dépenses d'investissement se sont, pour leur part, repliées de 0,4%, après avoir augmenté de 1,3% pendant les trois premiers mois de l'année.

Mauvaise nouvelle pour l'emploi. Deuxième explication : les grèves et blocages des raffineries de ces derniers mois, qui ont également pesé sur la production et la consommation. Résultat : une performance "décevante" selon Bercy, qui juge cependant que ces chiffres ne remettent "pas en cause la prévision de croissance de 1,5% en 2016". Reste qu'ils représentent une mauvaise nouvelle pour l'emploi, une croissance durable étant indispensable à une réelle réduction du chômage, qui alterne hausses et baisses depuis le début de l'année.