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Aurélien Fleurot / Crédits photo : MICHAL WACHUCIK / AFP
Le groupe Michelin a annoncé ajuster les rémunérations de ses 132.000 salariés à travers le monde, de sorte qu'elles permettent un revenu décent aligné notamment sur les prix de l'immobilier dans chaque région.

"Il faut désmicardiser la France", affirmait Gabriel Attal à l'Assemblée nationale fin janvier lors de sa déclaration de politique générale. Un appel entendu par le groupe Michelin. Le leader mondial du pneu a annoncé la mise en place d'un salaire "décent" et d'un "socle de protection sociale universel" pour ses 132.000 salariés à travers le monde. Ce salaire doit permettre "à chaque salarié de subvenir aux besoins essentiels" d'une famille de quatre personnes (alimentation, transport, éducation, frais de santé) mais également de constituer une épargne de précaution et d'acquérir des biens de consommation.

"En moyenne, le salaire décent représente entre 1,5 fois et 3 fois le salaire minimum"

Quand les dirigeants de Michelin ont commencé à se pencher sur la question, ils se sont aperçus que 5% de leurs employés ne gagnaient pas de quoi subvenir aux besoins essentiels de leur famille. Florent Ménégaux, le président du groupe, ne veut pas de salariés en mode survie. "On appelle ça le salaire décent. C'est quand on suit la nomenclature définie par les Nations Unies. La logique, chez nous, c'est de permettre à une famille de quatre membres, sur un salaire, d'avoir suffisamment pour aller au-delà de la nourriture, du logement mais aussi avoir accès à des loisirs, des vacances, du transport et de la culture", explique-t-il. 

"En moyenne, le salaire décent représente entre 1,5 fois et 3 fois le salaire minimum", a précisé Florianne Viala, directrice de la rémunération du groupe. "Pour la France, on est autour de 39.000 euros de salaire annuel brut pour Paris et la région parisienne, ce qui représente un peu moins de deux fois le Smic. Pour Clermont, sans surprise, on est un peu plus bas, autour de 25.600, environ 20% au-dessus du Smic", ajoute-t-elle. Une différence qui tient essentiellement au prix des logements. 

Après plusieurs augmentations pour suivre la forte inflation que la France a connue ces deux dernières années, le Smic s'élève désormais à 21.203 euros bruts.