Michel-Édouard Leclerc assure que son groupe ne prépare pas de plan social. 1:37
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Auchan, dont le modèle économique souffre depuis plusieurs années, a annoncé mercredi la suppression de près de 1.500 emplois en France. Invité jeudi soir sur Europe 1, Michel-Édouard Leclerc a assuré "qu’il n’y a pas de plan social prévu chez Leclerc".
INTERVIEW

C’est un "véritable choc" pour les syndicats. Auchan a annoncé mercredi la suppression de 1.500 postes en France, après en avoir déjà supprimé plus de 500 au début de l’année. Michel-Édouard Leclerc, le patron d’un autre géant de la distribution, a assuré que son groupe ne procéderait pas à des licenciements dans les prochains mois. "Il n'y a pas de plan social prévu chez Leclerc. On pourrait, mais on ne le fera pas parce qu'on a anticipé", a-t-il déclaré, jeudi soir sur Europe 1.

"Ça a toujours des conséquences sociales et personnelles pour ceux qui travaillent"

"Je ne vais pas dire du mal d'un groupe qui doit se reprendre. D'abord, ça a toujours des conséquences sociales et personnelles pour ceux qui travaillent, en l'occurrence chez Auchan", a tenu à préciser Michel-Édouard Leclerc, avant d’évoquer la santé économique de son groupe.

"On continue d'embaucher parce qu’on a anticipé les mutations de la consommation comme les autres. On n'avait pas anticipé le Covid, mais on a anticipé les mutations de la consommation il y a 5-6 ans. Aujourd'hui, si on fait la course en tête, si on crée des emplois, c'est justement parce qu'on a eu cette réactivité", a vanté le patron de Leclerc.

"Nos hypermarchés ne sont pas touchés par le mouvement de désertification des grandes surfaces"

Auchan, dont le modèle repose toujours en grande majorité sur les hypermarchés, a souffert ces dernières années du changement dans les habitudes de consommation, avec les clients qui se tournent de plus en plus vers des magasins de proximité. "L'hypermarché reste le gros de notre activité, ce sont nos vaisseaux amiraux. Nos hyper marchent bien, ils sont à taille humaine, ils ne sont pas trop grands. Ils ne sont pas touchés par ce mouvement de désertification des grandes surfaces", a assuré Michel-Édouard Leclerc.

"Aujourd'hui, presque 10% du chiffre d'affaires des centres Leclerc est fait à partir du digital, soit sur le drive, soit la livraison à domicile."