Marseille / Ville 1:24
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Maud Descamps, édité par , modifié à
Les ONG Unicef, Réseau Action Climat et Greenpeace ont établi un classement des villes en fonction de leur effort en matière de lutte contre la pollution. Si Paris est bien classée, comme Grenoble et Strasbourg, les 12 agglomérations passées au crible ne font globalement pas assez d'efforts. C'est particulièrement vrai pour Marseille.

À moins de 100 jours des élections municipales, quels sont les élus qui luttent vraiment contre la pollution de l'air ? Trois ONG se sont posées la questions : l'Unicef, le Réseau Action Climet et Greenpeace, qui publient mercredi matin le résultat de leur enquête avec un classement des 12 plus grandes villes de France. En tête, on retrouve la ville de Paris, suivie de Grenoble et Strasbourg. Mais dans l'ensemble, c'est un carton rouge qui leur est adressé, car aucune d'entre elles ne fait assez d'efforts.

"Aucune des 12 villes ne présente de bilan parfait"

Il y a tout de même de meilleurs élèves que d'autres dans ce classement établi avec une quinzaine de critères, après le passage au crible des politiques des métropoles françaises en matière de lutte contre la pollution. "Concrètement, on a regardé si les grandes agglomérations avaient mis en place des zones à faible émission, où sont interdits de circulation les plus vieux véhicules", explique au micro d'Europe 1 Lorelei Limousin, responsable des politiques transports et climat du Réseau Action Climat. "On a aussi regardé si elles s'étaient engagées sur la sortie du diesel et de l'essence", poursuit la militante. "Sur la thématique du vélo, on a observé les évolutions en matière de réseau vélo, mais aussi quel était le budget vélo par habitant et par an pour chaque agglomération."

Mais même les bons élèves, comme Paris, Grenoble et Strasbourg, ne présentent pas un bilan parfait. "De manière générale, aucune des 12 villes ne présente de bilan parfait en matière de lutte contre la pollution de l’air et la mobilité durable. Même les villes de tête ont des points faibles et des incohérences, elles doivent toutes redoubler d’effort pour lutter contre la pollution de l’air", assure Sarah Fayolle, porte-parole climat et transports chez Greenpeace France. 

Les villes du Sud mal classées

Aux dernières places de ce classement figurent les villes de Montpellier, Nice et Marseille, où les mesures de lutte contre la pollution de l'air sont très largement insuffisantes selon les trois ONG. "Dans ces trois villes il y a un retard généralisé sur l’ensemble des thématiques prises en compte, comme la réduction de la place de la voiture ou la mise en place d’alternatives à la voiture, ou encore les mesures spécifiques pour protéger les enfants de la pollution de l’air", explique Sarah Fayolle.