Locations type "Airbnb" : Paris veut baisser le nombre de nuitées autorisées

 Paris, comme toutes les grandes villes touristiques, cherche à réguler ce type de locations souvent illégales qui se développent au détriment du secteur hôtelier.
Paris, comme toutes les grandes villes touristiques, cherche à réguler ce type de locations souvent illégales qui se développent au détriment du secteur hôtelier. © Martin BUREAU / AFP
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avec AFP , modifié à
Dans les quatre premiers arrondissements, "un logement sur quatre ne sert plus à loger des Parisiens", a dénoncé Ian Brossat, adjoint au logement de la maire de Paris Anne Hidalgo.

La Ville de Paris veut que le nombre de nuitées maximum autorisées pour les locations de meublés touristiques type AirBnb soit "significativement baissé", selon un vœu voté mardi à l'unanimité par le Conseil de Paris. La mairie, qui demande au gouvernement que les collectivités elles-mêmes puissent décider d'un nombre maximum, aujourd'hui de 120 nuitées, "ne souhaite pas à cette heure-ci le fixer", avant de discuter notamment avec les élus, a indiqué Ian Brossat, adjoint PCF au logement de la maire PS de Paris Anne Hidalgo.

Paris, dans les six prochains mois, va par ailleurs organiser une rencontre avec d'autres grandes métropoles pour "travailler à une régulation concertée", de même qu'elle va lancer un "Observatoire de la location meublée touristique à Paris" avec les élus.

"Un logement sur quatre ne sert plus à loger les Parisiens". Dans les quatre premiers arrondissements, "un logement sur quatre ne sert plus à loger des Parisiens", a dénoncé Ian Brossat. Il a indiqué que 754.000 euros d'amendes avaient été prononcées par la justice depuis janvier pour infraction à la réglementation. Le président du groupe Udi-MoDem Eric Azière a par ailleurs envoyé mardi une lettre à tous les parlementaires pour qu'ils fassent en sorte, par la loi, de donner aux collectivités les "pouvoirs réglementaires nécessaires".

Mieux réguler. Paris, comme toutes les grandes villes touristiques, cherche à réguler ce type de locations souvent illégales qui se développent au détriment du secteur hôtelier, favorisent la spéculation immobilière, vident certains quartiers de leurs habitants et provoquent des désagréments quotidiens pour les autres. Un numéro d'enregistrement sera obligatoire à partir de décembre pour toute personne désirant louer son appartement sur une plate-forme numérique.