Le Morbihan fait partie des destinations qui ont été particulièrement prisées par les touristes cet été. 1:29
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Charles Guyard, édité par Romain David
La Bretagne a cumulé sur les mois de juillet et d'août 54 millions de nuitées, ce qui en fait l'une des destinations en France les plus sollicités par les touristes. Cette affluence s'est particulièrement fait ressentir à Quiberon. Toutefois, pour de nombreux professionnels, ces très bons chiffres estivaux ne suffisent pas à compenser les pertes liées au confinement.
REPORTAGE

Avec 54 millions de nuitées en juillet et août, la Bretagne, s’impose comme la deuxième destination touristique en France cet été. Selon les chiffres du Comité régional du Tourisme en Bretagne, la région a été particulièrement fréquentée par une clientèle beaucoup moins internationale que d'habitude, Covid oblige, mais pas moins nombreuse.

Le taux de remplissage du grand parking à l’entrée de Quiberon, dans le Morbihan, constitue ainsi un bon baromètre pour Patrick Leroux, le maire de la commune. "D’habitude on est plutôt aux deux-tiers d’occupation, et là on a un parking qui est complet. Ce qui signifie qu’il y a eu un afflux de visiteurs plus important", relève-t-il auprès d’Europe 1. Simplement de passage ou pour un séjour plus long, les touristes, majoritairement français n’ont pas boudé la presqu’île dont la population est passée cet été de 7.000 habitants à 80.000.

Un mois de juillet historique pour certains hôteliers

Cette affluence, les professionnels du secteur sont encore nombreux à la constater. Le patron d’un hôtel confie ainsi se sentir soulagé de voir les 27 chambres de son établissement continuer à afficher complet, et ce malgré un cluster signalé fin juillet à Quiberon. "Il y a eu une dizaine, voire une douzaine d’annulations chaque jour. J’aurai pu m’inquiéter, mais à peine les chambres étaient-elles libres qu’elles étaient de nouveau réservées". Si le mois de juillet a été "historique" pour cet hôtelier, les recettes ne suffiront toutefois pas à rattraper les pertes d’un printemps confiné.

Une arrière saison menacée par une éventuelle deuxième vague

Les professionnels du tourisme attendent maintenant de voir ce que l’automne leur réserve. Cette arrière-saison est généralement prisée par une clientèle âgée, des grands-parents qui seront cette année peut-être sollicités pour garder des petits-enfants à l’occasion d’une rentrée remplie d’incertitudes.