Stéphanie Gibaud ancienne cadre de la banque UBS avait dénoncé les pratiques illégales de son employeur. 0:57
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avec C.O. , modifié à
"Les lanceurs d'alerte ont mis la lumière sur des zones d'ombre qui avaient le mérite d'être bien cachées", constate sur Europe 1 Stéphanie Gibaud.
INTERVIEW

"On a l’impression que c'est un puits infini, que ces histoires d’évasions fiscales c'est d’une ampleur sismique, systémique". Pour Stéphanie Gibaud, ancienne cadre d'UBS et à l'origine de la mise en examen de la banque pour fraude fiscale, le scandale des Panama Papers montre à quel point la fraude est importante à l'échelle mondiale. "Les puissants, les multinationales qui ont échappé à l’impôt, cela a entraîné l'économie de nos pays. Cela a entraîné beaucoup de misère", commente-t-elle sur Europe 1. "Et malheureusement tout ça, c'était inconnu du grand public. Les lanceurs d'alerte ont mis la lumière sur des zones d'ombre qui avaient le mérite d'être bien cachées".

"Les choses bougent". "Et cela continue oui. Cela s’est déplacé. On est sur un jeu de Monopoly, les choses bougent", ajoute Stéphanie Gibaud. Le Consortium international des journalistes d'investigation a dévoilé à partir du 3 avril des pratiques financières et fiscales opaques de chefs d'Etat, d'entrepreneurs, de sportifs et de banques. L'ancienne cadre d'UBS avait de son côté permis à l'Etat de retrouver les 12 milliards d'euros que sa société avait caché au fisc.