Les Bourses européennes font peu de cas de la victoire du "non" en Italie

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Les bourses européennes sont restées relativement sereines après le référendum italien et l'annonce de la démission du chef du gouvernement (image d'illustration) © THOMAS SAMSON / AFP
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avec AFP , modifié à
Contrairement à ce que l'on pouvait craindre, les bourses européennes ne se sont pas effondrées après l'annonce de la démission de Matteo Renzi en Italie.

Les Bourses européennes, en nette hausse, faisaient peu de cas lundi matin de la victoire du non au référendum italien, suivie dans la foulée de l'annonce de la démission du chef du gouvernement Matteo Renzi.

Un résultat déjà anticipé. "Le résultat avait été quand même largement anticipé, au moins la victoire du non", a commenté Gilles Guibout, gérant actions Europe chez AXA IM. Vers 10h30, Paris prenait 1,27% tandis que la Bourse de Francfort progressait de 1,73%, celle de Londres de 0,78% et Milan de 0,72%. L'Eurostoxx 50 était quant à lui en progression de 1,59%. En Asie, les marchés boursiers ont perdu du terrain sans pour autant céder à l'inquiétude, la Bourse de Tokyo terminant en baisse de 0,82% lundi. 

L'euro se maintient. De son côté, l'euro a d'abord fléchi, tombant au plus bas depuis 20 mois dans la nuit de dimanche à lundi, dès la diffusion des sondages réalisés à la sortie des urnes. Vers 10h30, elle résistait un peu, s'inscrivant à 1,0642 dollar contre 1,0664 vendredi à New York. Selon Gilles Guibout, "la surprise est plus sur l'ampleur de la défaite", a-t-il poursuivi, ajoutant que "la vraie question qui va se poser à très court terme c'est sur la capacité du système bancaire à recapitaliser" ses établissements.

Quelques conséquences sur la dette italienne. Cette décision ouvre en effet une période d'incertitudes pour l'économie italienne qui reste à la traîne en Europe, avec un secteur bancaire éreinté par la crise financière et criblé de créances douteuses. Des craintes de faillite ressurgissent régulièrement. Dans ce contexte, les taux d'emprunt à 10 ans de l'Italie sont nettement montés lundi matin à l'ouverture du marché secondaire à 8h, avant de limiter leur progression pour s'établir à 1,991% contre 1,902% vendredi soir à la clôture.

Prochain objectif : la dernière réunion de la BCE. Par ailleurs, les marchés ont pu être soulagés par l'échec de l'extrême droite autrichienne qui a perdu dimanche son pari de décrocher la présidence de la République sur fond de poussée populiste en Europe. Les investisseurs ont désormais en ligne de mire la dernière réunion de l'année de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi. Selon Natixis, "les marchés espèrent désormais un nouveau lot d'annonces à l'issue du comité de la BCE ce jeudi compte tenu de la démission" de Matteo Renzi et de la "période d'incertitudes" qui s'ouvre pour l'Italie.