Le taux de chômage recul de 0,3 point au 4ème trimestre et passe sous la barre des 9%

Au 4ème trimestre, le taux de chômage en France a atteint son plus bas niveau depuis 2009.
Au 4ème trimestre, le taux de chômage en France a atteint son plus bas niveau depuis 2009. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP , modifié à
En recul de 0,3 points, le taux de chômage du 4ème trimestre 2018 (hors Mayotte) est à son plus bas niveau depuis 2009, selon les chiffres provisoires de l'Insee publiés jeudi. 

Le taux de chômage est en recul de 0,3 point à 8,8% de la population active en France entière (hors Mayotte) au 4ème trimestre 2018, son plus bas niveau depuis 2009, selon des chiffres provisoires de l'Insee publiés jeudi.

2,47 millions de chômeurs. En France métropolitaine, ce taux, mesuré par l'Institut national de la statistique selon les normes du Bureau international du travail (BIT), s'établit à 8,5%, ce qui représente 2,47 millions de chômeurs. Sur un an, le taux France entière (hors Mayotte) est en retrait de 0,2% et 0,1% en France métropolitaine. 

Ce recul avait été anticipé par l'Insee qui prévoyait un recul en fin d'année. 2018 s'est donc terminée dans une tonalité un peu similaire à 2017, lorsque ce taux était aussi repassé sous la barre des 9% au quatrième trimestre.

Le taux de chômage des jeunes en baisse. Le taux de chômage des jeunes passe sous les 20%, à 18,8% en France métropolitaine, soit une baisse de 1,7 point par rapport au trimestre précédent. Le taux de chômage de longue durée s'établit à 3,4% de la population active, comme au trimestre précédent. Il est en recul de 0,3 point sur un an et représente environ un million de personnes qui déclarent chercher un emploi depuis plus d'un an. Le taux de chômage des 50 ans et plus est stable à 6,1%.

Le "halo autour du chômage" concerne 1,5 million de personnes. Le "halo autour du chômage" est en légère hausse. Ces personnes qui souhaitent travailler mais qui ne sont pas comptabilisées parce qu'elles ne cherchent pas activement ou ne sont pas disponibles immédiatement étaient en augmentation de 32.000 personnes au quatrième trimestre, soit selon l'Insee, un niveau semblable à fin 2017. Ce halo concerne environ 1,5 million de personnes.

La part du sous-emploi, c'est-à-dire des personnes qui souhaitent travailler davantage, comme des employés à temps partiel, est en légère hausse (+0,2 point sur le trimestre).

Un taux d'emploi à 66,1%. Enfin, le taux d'emploi, c'est-à-dire la proportion des 15-64 ans qui travaillent, augmente légèrement (+0,2 point) pour s'établir à 66,1%. Pour le taux d'emploi à temps complet, il s'agit du "plus haut niveau depuis 2003" selon l'Insee. À noter que le chiffre du deuxième trimestre 2018 pour la France métropolitaine a été révisé par l'Insee de 8,8% à 8,7%.

Une "très bonne nouvelle", selon Muriel Pénicaud. La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a jugé jeudi sur France Info que le recul du taux de chômage fin 2018 sous la barre des 9% était "une très bonne nouvelle". "Cela fait dix ans que l'on n'était pas arrivé à avoir un taux de chômage inférieur à 9%", a expliqué Muriel Pénicaud, "donc c'est une très bonne nouvelle!". "C'est dû notamment aux réformes du marché du travail qui commencent à produire leurs effets", a-t-elle affirmé.

"On voit que les employeurs, notamment les petites entreprises, n'ont plus peur d'embaucher, et ça c'est l'effet des ordonnances", a-t-elle dit, évoquant aussi "plus de jeunes en apprentissage" et "plus de demandeurs d'emplois dans des formations de qualité".

"Il n'y a pas de fatalité". "Evidemment cela reste un taux très élevé", mais "cela nous indique qu'il n'y a pas de fatalité". "On s'est tellement habitué au chômage de masse en France que par moment on croit qu'il faut baisser les bras. Non, il ne faut pas baisser les bras, on va continuer".