Le groupe veut fermer 7 magasins. 1:28
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avec Emmnauel , modifié à
Le groupe veut notamment fermer quatre grands magasins situés à Paris, Le Havre, Strasbourg, et Metz. Printemps évoque "un marché structurellement difficile et détérioré par la succession de crises conjoncturelles". 

Le groupe de grands magasins Printemps "prévoit la fermeture" de quatre magasins Printemps situés à Paris (celui de la place d'Italie), Le Havre, Strasbourg et Metz, et de trois magasins Citadium (Paris, Toulon), dans le cadre d'un "plan de relance" visant à "assurer la pérennité de ses activités", a-t-il annoncé mardi. Le groupe, qui prévoit aussi "l'adaptation et la mutualisation de certaines fonctions support", n'a pas précisé le nombre de postes menacés mais indiqué que sa priorité était "d'accompagner les salariés concernés par ce projet avec des mesures appropriées et personnalisées". "Il fera également appel à un partenaire pour la recherche de repreneurs" des magasins.

Le groupe Printemps, fondé en 1865, et qui détient 19 grands magasins en France à son nom, ainsi que huit magasins Citadium, emploie quelque 3.000 personnes. "Depuis plusieurs années", explique-t-il, il "évolue sur un marché structurellement difficile et détérioré par la succession de crises conjoncturelles (attentats, manifestations des gilets jaunes, grèves)", sans même parler de l'épidémie de coronavirus qui a réduit drastiquement les flux touristiques.

L'effondrement du marché de l'habillement

Si la crise du coronavirus a accéléré les difficultés de Printemps, le  groupe souffre depuis des années, et doit faire face à l'effondrement du marché de l'habillement, qui a reculé de 15% en dix ans. Les clients sont partis vers des petites marques plus en vogue ou en ligne, tandis que le groupe a pris du temps pour prendre le virage de la vente en ligne. 

Par ailleurs, la chaîne souffre d'une image brouillée auprès de la clientèle. "On se sait plus très bien ce qu'on vient chercher chez nous", a confié à Europe 1 un salarié de longue date de l'entreprise. 

"Assurer sa pérennité sur le long terme"

Le groupe se dit "dans l'obligation de transformer son modèle pour arrêter les pertes, s'adapter aux exigences de marché et assurer sa pérennité sur le long terme". Il entend notamment "renforcer la différenciation de son offre, "redévelopper son socle de clientèle". Et prévoit 40 millions d'euros investis chaque année sur "les deux à trois prochaines années".

Selon la direction, ces fermetures représentent 428 suppressions de postes. "On a eu un CSE ce matin, 450 emplois sont concernés par un Plan de sauvetage de l'emploi, dont 330 dans les magasins Printemps et 120 chez Citadium", a pour sa part indiqué à l'AFP Jean-Jacques Liebert, délégué syndical central CGT. Ce chiffre est aussi celui de la CFDT.

Le Printemps espère maintenant trouver des repreneurs pour ces magasins, et tenter de sauver quelques emplois parmi ceux menacés.