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Emmanuel Duteil, édité par Pauline Rouquette avec AFP , modifié à
Le chômage (catégorie A) baisse de 4,6% en juin, mais reste à un niveau très élevé, selon Pôle emploi. Une baisse due au retour de demandeurs d'emploi vers l'activité réduite (catégories B et C) avec la poursuite du déconfinement, selon les chiffres de Pôle emploi publiés lundi.

Le chômage baisse de 4,6% en juin, soit 204.700 inscrits en catégorie A en moins. Le nombre de demandeurs d'emplois avait déjà reculé de 3,3% en mai après une hausse de près de 23% au mois d'avril. La baisse du mois de juin est due au retour de demandeurs d'emploi vers l'activité réduite (catégories B et C) avec la poursuite du déconfinement, selon les chiffres de Pôle emploi publiés lundi. Ce nombre reste cependant au niveau très élevé de 4,221 millions après les hausses exceptionnelles dues au confinement. Au total, l'effectif des catégories A, B et C a continué d'augmenter, de 0,5%, à 6,157 millions, son plus haut niveau historique.

Hausse de 0,5% toutes catégories confondues

En avril, la hausse historique s'était justifiée par le fait que beaucoup de personnes avec de petits contrats d’intérim ou de toutes petites missions (et s'étaient tout de même inscrit à Pôle emploi), s'étaient retrouvés sans rien à cause du confinement. Ces derniers étaient donc venu gonfler les rangs des chômeurs qui, eux, ne travaillent pas du tout.

Depuis mai, on constate qu'une partie de ces personnes retrouvent de petites missions, ce qui explique que le nombre de demandeurs d'emplois, toutes catégories confondues, augmente, lui, de 0,5%. Son plus haut niveau historique, qui concerne toutes les régions à l'exception de la région PACA et de la Corse.

Recul lié au secteur du BTP et du tourisme

Ce recul en juin "est plus particulièrement porté par la baisse du nombre de ceux qui recherchent un métier dans la construction et le BTP, ainsi que dans l'hôtellerie et le tourisme", conséquence de la reprise de l'activité autorisée dans ces deux derniers secteurs en juin, souligne la Dares, le service statistique du ministère du Travail.

Le plus dur pourrait encore être devant nous, alors que les chiffres de juin montrent une forte hausse des inscriptions après fin de formation et des premières inscriptions pour ceux qui entrent sur le marché du travail. À noter, de plus, que les plans de licenciements vont arriver dans les mois à venir. Selon Emmanuel Macron, 800.000 à 1 million d'emplois pourraient être détruit.