L'Alliance Renault-Nissan se réunit jeudi et vendredi à Amsterdam

L'accord cadre de l'Alliance prévoit que le directeur général de Renault devienne président de l'Alliance.
L'accord cadre de l'Alliance prévoit que le directeur général de Renault devienne président de l'Alliance. © AFP / Montage Europe 1
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avec AFP
L'alliance Renault-Nissan, qui va se réunir jeudi et vendredi, devrait choisir à sa tête un responsable de Renault, afin de remplacer Carlos Ghosn. 

Le directoire de Renault-Nissan BV (RNBV), société qui coordonne les activités de l'alliance automobile franco-japonaise, se réunit jeudi et vendredi au siège de la société à Amsterdam, une semaine après la démission du PDG Carlos Ghosn, a-t-on appris lundi de source proche des constructeurs.

Une réunion prévue de longue date. Cette source évoque une "réunion opérationnelle", comme il y en a régulièrement entre les deux partenaires Renault et Nissan, pour prendre des décisions sur des projets communs. La réunion était prévue de longue date, selon la même source, qui n'était pas en mesure de dire si la nomination d'un nouveau président de l'Alliance s'inviterait à l'ordre du jour.

Chez Renault, une nouvelle direction. Le constructeur français s'est doté jeudi dernier d'une nouvelle direction, avec le patron de Michelin, Jean-Dominique Senard, comme président du conseil d'administration, et Thierry Bolloré comme directeur général. Carlos Ghosn avait quelques heures auparavant décidé de démissionner de ses fonctions de PDG de Renault, étant incarcéré au Japon depuis le 19 novembre.

Senard pour diriger RNBV ? N'ayant plus de mandat chez Renault, Carlos Ghosn n'est de fait plus le président de RNBV. La société, basée à Amsterdam, est détenue à parts égales par Renault et Nissan depuis 2002. L'accord cadre de l'Alliance, appelé "Restated Alliance Master Agreement (RAMA)", prévoit que le directeur général de Renault devienne président de l'Alliance. Ce principe n'est pas remis en cause par Nissan, selon une source proche du dossier. Il n'est cependant pas clair à ce stade quel candidat Renault va proposer, a-t-elle précisé.

Statutairement, Thierry Bolloré peut prétendre au poste mais le conseil d'administration de Renault a donné pour mission à Jean-Dominique Senard de piloter l'Alliance avec Nissan et Mitsubishi Motors. L'Etat français, premier actionnaire du groupe Renault, avec 22% des droits de vote, souhaite en tout cas conserver le pouvoir du constructeur français au sein de la structure, même si "en pratique, les décisions et recommandations émanant de RNBV sont toujours prises par consensus entre les deux actionnaires", selon l'entreprise.