Train Gare coronavirus SNCF 1:25
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Aurélien Fleurot, avec AFP, édité par Mathilde Durand
La SNCF vient d'officialiser la commande de douze trains "bi-mode", soit hydrogène et électrique, dans quatre régions. Ils seront similaires aux dernières générations de TER avec quatre rames et 220 places. Ils pourront assurer des trajets de 600 kilomètres, même sur des lignes non électrifiées. 

Des trains à hydrogène en France, c'est sur les rails. La SNCF vient d'officialiser la commande de douze premiers trains auprès de l'entreprise Alstom. Il s'agira de TER et ils devraient arriver en 2023, dans quatre régions qui ont signé pour ces trains "zéro émission" : Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté et Grand Est. Mais à quoi ressembleront ces nouvelles rames ? Hydrogène et électrique, ces trains, que la SNCF appelle "bi-mode", seront similaires aux toutes dernières générations de TER : quatre voitures et 220 places.

Une autonomie de 600 kilomètres sur des lignes non électrifiées 

Et ces nouveaux trains disposeront d'une autonomie pouvant assurer des trajets de 600 kilomètres, même sur des lignes non électrifiées, annonce Christophe Fanichet, le PDG de SNCF Voyageurs. "Le train basculera automatiquement sur une énergie hydrogène", explique-t-il. "Sur des portions de lignes, il utilisera la caténaire et donc la source d'énergie électrique. Dès l'instant où il n'y a plus de caténaire, aujourd'hui il basculait en diesel et dès 2023, il basculera sur l'hydrogène et donc, on continuera à avoir un transport complètement propre".

D'ici là, la SNCF va former ses cheminots aux techniques de la pile à combustible. Les futurs TER mélangent de l'hydrogène embarqué à bord et de l'oxygène présent dans l'air ambiant grâce à cette fameuse pile, installée dans la toiture, qui produit l'électricité nécessaire à la traction de la rame. Ils ne rejettent que de la vapeur d'eau.

2.000 emplois mobilisés

Ces nouveaux trains seront 100% Alstom. Six des quinze sites français du groupe seront sollicités : conception et assemblage à Reichshoffen, dans le Bas-Rhin, développement de la propulsion hydrogène à Tarbes dans les Hautes-Pyrénées ou encore l'informatique embarqué à Villeurbanne. Près de 2.000 emplois sont mobilisés sur ce projet, chez Alstom mais aussi chez ses fournisseurs.

L'entreprise fait figure de pionnier dans le train à hydrogène, avec une technologie mise au point dans son usine de Tarbes. Il a fait circuler ses premiers prototypes en Allemagne en 2018 et est maintenant entré dans une phase industrielle, avec 41 commandes à ce jour. Le groupe français a aussi vendu des modèles en Italie.