JO Paris 2024 : le transport de céréales sera arrêté «six jours et demi» sur la Seine

Marc Fesneau
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avec AFP // Crédit photo : Valentin Faivre / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
C'est une bonne nouvelle pour les céréaliers. Ces derniers ont obtenu du gouvernement une petite réduction de la durée d'arrêt du transport sur la Seine de "six jours et demi" en amont des Jeux olympiques, contre dix initialement prévu, a annoncé le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau. 

Les céréaliers ont obtenu une petite réduction de la durée d'arrêt du transport sur la Seine, qui sera de "six jours et demi" en amont des Jeux olympiques, a annoncé jeudi le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau. La Seine sera fermée à toute navigation en région parisienne "du 20 au 26 juillet" pour préparer la cérémonie d'ouverture des JO, a précisé le préfet de la région Ile-de-France Marc Guillaume en conférence de presse au côté du ministre.

Cette fermeture, initialement fixée à dix jours, avait été ramenée à sept au fil des discussions avec les professionnels. "Ce calendrier resserré [à six jours et demi], permet de répondre directement à la première préoccupation [des céréaliers], celle de pouvoir transporter quand même, le plus souvent possible, le plus longtemps possible, en dehors des périodes plus restreintes", a estimé le ministre de l'Agriculture. Il a reconnu que "pendant un mois et demi, il y aurait des perturbations" pour le transport céréalier, en pleine période de moissons.

"On espère qu'avec les mesures qu'on prend, on limite au maximum" les risques de pertes

"Les mesures sont intéressantes, sont positives", a jugé le président d'Intercéréales, Jean-François Loiseau, lors de la conférence, appelant les services de l'État à poursuivre le travail pour "améliorer quelques points, notamment pendant les arrêts". Quatre-vingt-quatorze places de stationnement pour les barges céréalières sont identifiées en amont de la zone temporairement inaccessible et 177 seront prévues en aval afin "d'absorber l'intégralité du trafic habituel à cette période, qui est d'environ 250 bateaux", a détaillé le ministre de l'Agriculture.

"L'État a également satisfait la demande d'allongement des horaires des écluses", qui fermeront à minuit et non plus à 20h comme décidé auparavant, pendant la période des Jeux, a-t-il complété. Marc Fesneau a également annoncé la mise en place prochaine d'un groupe de travail pour évaluer "d'éventuelles conséquences économiques" des interruptions du trafic fluvial pour la filière, sans se prononcer sur d'éventuelles indemnités en cas de pertes.

 

"On espère qu'avec les mesures qu'on prend, on limite au maximum" les risques de pertes, a-t-il déclaré. Les céréaliers avaient d'abord craint une fermeture sur toute la période des JO, ce qui "aurait coûté 500 millions d'euros à la filière, avec des surcoûts dans les sites de stockage, les silos, pour le transport, la main d'œuvre...", s'était inquiété en janvier Jean-François Lépy, responsable des questions logistiques pour Intercéréales.

La Seine est un axe "compétitif" et "très important logistiquement", a rappelé Jean-François Loiseau. Trois millions de tonnes de céréales y circulent chaque année, dont un million sur la seule période estivale. Alors que, sous l'effet du réchauffement climatique, les moissons sont avancées chaque année, les premières orges vont arriver dès début juillet, suivis par le blé et le colza, auxquels succèderont fin août-début septembre les premiers tournesols et maïs.