Le prix de l'immobilier a augmenté de 7,2% en 2022, selon un baromètre dressé par Guy Hoquet jeudi et révélé par Europe 1. La demande est particulièrement forte sur le marché de la maison, avec une hausse modérée pour les appartements, tandis que les acheteurs convoitent l'Ouest et le Sud de la France, au point d'entraîner des pénuries.
L'inflation et la crise du pouvoir d'achat pèsent sur le quotidien des Français. Et en matière de logement, ce poids s'est accru en 2022. Selon le baromètre de l'immobilier dressé ce jeudi par Guy Hoquet , le prix de l'immobilier a grimpé en 2022. On observe une hausse de 7,2% des prix au m2 dans l'ancien de janvier à septembre.
Dans le détail, c'est le prix des maisons qui tire les chiffres vers le haut, avec +10,9% au prix/m2, contre +4% pour les appartements à titre de comparaison. "Cette tendance était la même l'an dernier, c'est l'effet Covid-19", détaille au micro d'Europe 1 Stéphane Fritz, PDG de Guy Hoquet. "Les demandes des acheteurs ont changé. Les gens veulent une pièce en plus, pour chaque enfant, pour faire du télétravail, un peu de jardin, un balcon..."
Une "pénurie" de bien en région PACA
Dans quelles régions françaises ces hausses sont-elles les plus fortes ? La région Sud et la façade Ouest apparaissent particulièrement attractives, à tel point que l'on constate une pénurie de biens (notamment de maisons) dans un grand nombre de villes telles que Montpellier, Nîmes, Nice, Perpignan, Toulon, Montauban.
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À contrario, les grandes métropoles comme Paris, Lyon et Lille se sont stabilisées. Exception à Marseille qui a attiré de nombreux acheteurs en raison de son accessibilité, sa qualité de vie, son réaménagement de la ville : la hausse du prix du marché est supérieur à la moyenne nationale, avec +8.5% sur le m2 ! "Il y a une pénurie de bien en Provence-Alpes-Côte d'Azur, dans le Sud-Est", explique Stéphane Fritz.
Qu'en est-il du marché francilien , région la plus peuplée de France ? Le réseau d'agences immobilières Guy Hoquet constate une très importante hausse des mises en vente en Île-de-France, spécifiquement sur la 2e couronne (+21% en volume).
L'enjeu de la rénovation énergétique
En moyenne nationale, 8% des biens anciens mis en vente sont des "passoires énergétiques" : ils sont de +1 point comparé à l'année 2021. Une augmentation minime. Les biens mis à la vente classés F et G sont sur-représentés à Dijon, Annecy, Limoges, Clermont-Ferrand, Saint-Etienne, Grenoble et Rouen.
En Île-de-France, les chiffres sont préoccupants, avec +28% de biens classés F et G mis en vente entre janvier et septembre 2022. Un total de 11% des biens sur le marché francilien. "Il y a un réel enjeu car les loyers sont beaucoup plus élevés et l'interdiction de louer les G va impacter les propriétaires", soutient Stéphane Fritz. "Le coût des travaux est beaucoup plus élevé à Paris qu'en province, donc il y a un vrai impact."
Entamer une transition énergétique ou vendre ? De nombreux propriétaires ont fait le choix de se séparer de leur bien. "Il y a une hiérarchie dans les classes", poursuit le PDG de Guy Hoquet. "Les classes A à C sont vendues en moyenne en France entre 3.200 et 3.700 euros prix/m2 moyen tandis que les classes F et G sont vendues au prix de 2.500 euros/m2."
Combien ça coûte de passer d'une classe énergétique à une autre ? "On parlerait en moyenne de 17.000 euros sur un 50m2", estime Stéphane Fritz, tout en émettant des réserves. Et de conclure : "Le volume risque de rester le même mais on sait que le marché va bouger. Les mois à venir vont être un peu plus compliqués, avec un impact sur la location notamment."