Inflation : E.Leclerc dit attendre trois mois pour répercuter les nouvelles hausses de prix

Michel-Edouard Leclerc a expliqué dimanche que les hausses des prix accordées aux industriels fournisseurs des centres E.Leclerc ne sont répercutées en magasin qu'après un délai de trois mois.
Michel-Edouard Leclerc a expliqué dimanche que les hausses des prix accordées aux industriels fournisseurs des centres E.Leclerc ne sont répercutées en magasin qu'après un délai de trois mois. © LOIC VENANCE / AFP
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avec AFP , modifié à
Michel-Edouard Leclerc a expliqué sur "LCI" dimanche que les hausses des prix accordées aux industriels fournisseurs des centres E.Leclerc ne sont répercutées en magasin qu'après un délai de trois mois, permettant au distributeur d'être plus compétitif pendant cette période.

Pour "toute augmentation de tarif d'un fournisseur, on attend trois mois avant de l'appliquer", a déclaré Michel-Edouard Leclerc, président du comité stratégique du groupe de distribution Leclerc.

"Donc on a trois mois de meilleurs prix par rapport aux concurrents qui l'appliquent" dans des délais plus brefs, et "le consommateur, quand il va voir la publicité comparative, il va tout de suite voir la différence, même par rapport à Lidl, Système U, ou Intermarché", a-t-il poursuivi.

Une inflation toujours à un niveau élevé

En suivant cette feuille de route, Michel-Edouard Leclerc détaille avoir gagné "800.000 clients supplémentaires dans les centres Leclerc depuis janvier". Les supermarchés négocient chaque année entre décembre et le 1ᵉʳ mars avec leurs fournisseurs agro-industriels les conditions de vente de leur production qui sera ensuite écoulée dans les rayons.

Le gouvernement a présenté mercredi en conseil des ministres un projet de loi pour avancer la date des négociations entre les distributeurs et les 75 plus grands industriels, comme Danone, Coca-Cola, Lactalis ou Heineken par exemple. L'objectif de cette mesure serait de répercuter plus rapidement dans les prix de vente en rayon les baisses d'un certain nombre de prix de gros, en faisant terminer les négociations le 15 janvier, au lieu du 1ᵉʳ mars habituellement.

Jusqu'alors, la bataille des prix qui oppose industriels et distributeurs se jouait sur fond d'inflation galopante, tandis que les prix ont désormais commencé à refluer, bien que l'inflation soit toujours à un niveau élevé.