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Aurélien Fleurot, édité par Gauthier Delomez , modifié à
Les incidents bancaires étaient en forte hausse en juillet dernier, en raison notamment de l'inflation. Les retraits de carte bancaire et les inscriptions au fichier national des incidents de paiement ont augmenté de près de 30% par rapport à juillet 2021. Une nouvelle preuve que la santé des ménages se fragilise.

Difficultés à rembourser un crédit, comptes dans le rouge : en raison de l'inflation, les incidents bancaires étaient en forte hausse en juillet dernier. Selon les chiffres publiés par la Banque de France, les retraits de carte bancaire et les inscriptions au fichier national des incidents de paiement ont augmenté de près de 30% par rapport à juillet 2021. Si le phénomène n'est pas encore massif, la tendance est nettement à la hausse depuis plusieurs mois, et juillet aura été particulièrement douloureux pour plusieurs dizaines de milliers de ménages français.

9.000 cartes bancaires retirées à leurs titulaires

Au total, 58.135 personnes ont ainsi été ajoutées au fichier national des incidents de paiement et 9.000 cartes bancaires ont été retirées à leurs titulaires "suite à un usage abusif". La première cause de tout cela est l'inflation. Quand toutes les factures augmentent et qu'il faut continuer à rembourser ses crédits, cela se complique. D'autant que, comme l'explique Jérôme Cusanno, président de l'Association française des intermédiaires en bancassurance, les Français ont pu bénéficier depuis plusieurs années de taux d'emprunt très favorables.

"Les gens se sont beaucoup endettés parce qu'avec des crédits à la consommation en dessous de 3 ou de 2,5%, ils ont multiplié les crédits et ont des mensualités à payer", rappelle-t-il au micro d'Europe 1.

La possibilité de saisir la Banque de France

Le pouvoir d'achat est en baisse et les rejets bancaires commencent à se multiplier. Pour s'en sortir, les ménages concernés peuvent saisir la Banque de France. Si votre dossier est accepté, vous pourrez bénéficier d'un sursis de 24 mois, soit une pause de vos crédits en cours, sans frais supplémentaires. Vous pouvez également contacter un courtier pour rassembler vos différents crédits et faire baisser les mensualités.

Le phénomène risque de prendre de l'ampleur d'ici à la fin de l'année, à tel point que toutes les banques françaises ont provisionné des centaines de millions d'euros pour anticiper d'éventuels défauts de paiement.