«Il ne faut pas attendre d'amélioration sur le front de l'inflation avant début 2023», selon Bruno Le Maire

Bruno Le Maire
Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a déclaré mercredi sur France 5 qu'il ne fallait "pas attendre d'amélioration sur le front de l'inflation avant début 2023". (Illustration) © LUDOVIC MARIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Il ne faut "pas attendre d'amélioration sur le front de l'inflation avant début 2023", a dit le ministre. Mais "nous n'avons pas aujourd'hui de scénario sur la table qui prévoit une inflation à deux chiffres en France", a ajouté Bruno Le Maire alors que les prix à la consommation ont progressé de 6,1% sur un an en juillet.

Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a déclaré mercredi sur France 5 qu'il ne fallait "pas attendre d'amélioration sur le front de l'inflation avant début 2023". Mais "nous n'avons pas aujourd'hui de scénario sur la table qui prévoit une inflation à deux chiffres en France", a ajouté le ministre, alors que les prix à la consommation ont progressé de 6,1% sur un an en juillet, selon l'Insee. Au Royaume-Uni, l'inflation atteint 10,1% et est attendue à plus de 18% en 2023, selon la banque Citi. 

En France, "dans les semaines et les mois qui viennent, jusqu'à la fin de l'année 2022, nous continuerons à avoir des prix très élevés. Ensuite début 2023, en tout cas, c'est ce que nous prévoyons, dans le premier trimestre 2023, on devrait commencer à voir reculer les prix et l'inflation. Ça se fera progressivement", a précisé Bruno Le Maire. Dans un entretien au quotidien Sud-Ouest publié dimanche, le ministre avait déclaré que la France était "au pic de l'inflation". En conséquence, "c'est maintenant qu'il faut aider le plus les Français" avant de cibler les aides "sur ceux qui en ont le plus besoin" à compter de 2023, avait-il expliqué.

Un risque de récession en zone euro ?

Concernant le risque de récession en zone euro, Bruno Le Maire a estimé sur France 5 que "tout va dépendre des décisions de Vladimir Poutine sur le gaz. Si jamais il décide de couper le gaz pour l'UE et la zone euro, nous évaluons l'impact sur la croissance, pour la seule France, à un demi-point de PIB, et sans doute davantage pour d'autres économies plus dépendantes du gaz russe que nous".

"C'est sur la question du gaz russe que se jouera une partie de la croissance en Europe dans les mois qui viennent", selon le ministre. La croissance dans la zone euro s'est élevée à 0,6% au deuxième trimestre par rapport au trimestre précédent, et à 0,5% en France. Mais l'activité du secteur privé s'est contractée en août dans la zone euro, et également en France bien que moins fortement, selon les indices PMI publiés mardi par S&P Global.