Hôtellerie : "très bonne année" 2018 en vue, mais les "gilets jaunes" ont pesé

A Paris, la fréquentation reste légèrement en-deçà de son niveau de 2014. Image d'illustration.
A Paris, la fréquentation reste légèrement en-deçà de son niveau de 2014. Image d'illustration. © FRED DUFOUR / AFP
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avec AFP
À Paris, la fréquentation reste légèrement inférieure à son niveau de 2014, notamment en raison des grèves du printemps et des manifestations des "gilets jaunes".  

L'industrie hôtelière française s'apprête à boucler "une très bonne année", dépassant enfin la fréquentation d'avant les attentats de 2015, sauf à Paris où les grèves du printemps et les manifestations des "gilets jaunes" ont pesé sur l'activité, selon une étude publiée mardi.

Les prix ont augmenté d'environ 5% sur l'ensemble du territoire. Sur l'ensemble du territoire, le taux d'occupation devrait avoir progressé de plus de 1 point par rapport à 2017 pour s'établir à 68,2%, tandis que les prix augmentaient d'environ 5%, affirme une étude du cabinet spécialisé MKG.

Le RevPar (Revenu par chambre disponible, indicateur clé du secteur) devrait ainsi avoir progressé au niveau national de 6,6% à fin 2018, ce qui constitue un "record, avec pour la première fois la barre des 60 euros franchie". En revanche dans la capitale, où se fait environ un tiers de l'activité hôtelière en France, la fréquentation devrait rester légèrement en-deçà de son niveau de 2014, où "elle dépassait les 80%", pour s'établir à "79,7%".

Car "sans les grèves du printemps et les manifestations des 'gilets jaunes' de fin d'année", la croissance du RevPar aurait été "plus importante" que la hausse de +11% enregistrée cette année. Il s'établit à 129,4 euros en 2018, contre 130 euros en 2014, selon MKG. "Le climat social tendu a coûté 1,5% de RevPar aux hôteliers parisiens", estime le cabinet.

À l'échelle de l'Hexagone, le niveau de fréquentation hôtelière de "2014, dernière année de référence avant les attentats, est dépassé mais on reste tout de même légèrement sous le niveau de 2007 qui affichait un taux d'occupation avoisinant les 70%", précise l'étude.

La clientèle internationale est revenue. Et "plus on monte en gamme, plus la fréquentation progresse : les hôtels haut de gamme ont vu leur taux d'occupation gagner plus de 2 points par rapport à 2017 grâce notamment au retour de la clientèle internationale", tandis que celui des établissements super-économiques, à la clientèle principalement domestique, stagnait.

En outre, le début de l'année 2019 "devrait être marquée par l'impact des événements récents", estime KMG. "On aura une baisse de la demande par rapport à janvier 2018, mais les prix devraient continuer à progresser", a précisé un porte-parole.