La hausse du prix de l'énergie se poursuit et met de plus en plus d'entreprises en difficulté. Des petits artisans, des verriers, des boulangers, des bouchers, mais aussi des grands groupes comme Cofigeo qui commercialise les marques William Saurin, Garbit ou Zapetti. Quatre de ses huit usines sont à l'arrêt, les trois quarts de ses salariés en activité partielle longue durée. Comment l'entreprise en est-elle arrivée là ?
40 millions d'euros de facture d'énergie
Cofigeo est coincée entre deux feux. Son premier problème est l'énergie qui devrait lui coûter dix fois plus cher. L'année prochaine, la facture devrait passer de quatre à 40 millions d'euros. Selon les informations d'Europe 1, cette flambée des prix ne devrait lui donner droit qu'à une modeste aide de l'État, l'entreprise n'étant pas considérée comme assez consommatrice en énergie.
Hausse des coûts des matières premières
L'autre problème est la hausse des coûts des matières premières comme le prix du blé dur ou des tomates difficiles à répercuter sur les prix de vente. Ces deux effets se cumulent. Les négociations commerciales ont débuté début décembre. D'après les informations d'Europe 1, Cofigeo est en bras de fer avec la grande distribution pour obtenir des hausses de prix de vente. Les fermetures d'usines de la maison mère de William Saurin répondent donc probablement à une stratégie, mais laquelle : faire pression dans les négociations commerciales ou assurer la survie économique du groupe ?