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Aurélien Fleurot / Crédit photo : STEPHANE MOUCHMOUCHE / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Ce week-end, les contrôleurs de train seront en grève. La SNCF annonce 70% de grévistes et un TGV Ouigo ou Intercités sur deux en circulation. Un mouvement de contestation qui pourrait coûter plusieurs millions d'euros à la compagnie ferroviaire.

Cauchemar annoncé sur les rails ce week-end. La grève des contrôleurs commence dès ce jeudi soir 20 heures et dure jusqu'à lundi. La SNCF annonce 70 % de grévistes et un TGV Ouigo ou Intercités sur deux en circulation. Une grève qui s'annonce très dure pour les usagers mais aussi pour les comptes de la SNCF.

Cela va évidemment dépendre du nombre de trains en circulation. Avec la moitié des TGV supprimés, l'addition sera forcément salée. "Plusieurs milliers d'euros sur chaque train rapporté au nombre de trains, la SNCF fait 700 TGV par jour, 350 trains qui ne circulent pas. On est de l'ordre de plusieurs millions d'euros de manque à gagner, multiplié par le nombre de jours", estime Julien Joly, spécialiste des transports au sein du cabinet Wavestone. "On pourrait atteindre la dizaine de millions d'euros de manque à gagner sur la période."

Dédommagement des voyageurs

Mais il ne s'agit là que des TGV, donc la facture sera forcément beaucoup plus lourde. En interne à la SNCF, la phrase qui circule c'est "un jour de grève, cela coûte une rame de TGV", soit 25 à 30 millions d'euros. Parce qu'il faut aussi prendre en compte les dédommagements prévus. Cette fois, ce sera une réduction de 50% sur le prochain trajet réservé par tous les passagers impactés par la grève.

Selon ces résultats financiers du premier semestre 2023, la SNCF a chiffré le manque à gagner dû aux différents jours de grève contre la réforme des retraites à 400 millions d'euros.