Google et droits voisins : une grande entreprise "ne peut pas s'affranchir" de la loi, estime Emmanuel Macron

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Europe1.fr avec AFP
A Clermont-Ferrand vendredi soir, Emmanuel Macron a critiqué la position de Google, qui refuse d'appliquer les nouvelles règles européennes relatives aux "droits voisins". 

Emmanuel Macron a affirmé vendredi que Google ne pouvait "pas s'affranchir" de la loi en France et devait acquitter des droits d'auteur aux médias sous peine, dans le cas contraire, "de les tuer". Ces déclarations font suite à la décision du groupe américain d'appliquer de nouvelles règles.

Critique de la position de Google

"On va rentrer dans la mise en oeuvre de la loi" imposant des droits d'auteurs aux plateformes de diffusion d'information en ligne et "une entreprise, quand bien même une très grande entreprise, ne peut pas s'en affranchir quand elle décide d'opérer en France", a affirmé le chef de l'Etat, lors du centenaire du journal "La Montagne" à Clermont-Ferrand.

Il a critiqué "la position que Google a prise en Allemagne d'abord, puis en France, qui a consisté à dire: 'vos directives sont tout à fait sympathiques, mais non, c'est non, ou, plus exactement vous allez tous nous signer la liberté d'utiliser vos contenus sinon on vous déréférence'". 

"Volonté de ne pas payer les journaux"

Pour lui, "il faut simplement dire que la volonté aujourd'hui d'un opérateur, c'est de ne pas payer les journaux, de ne pas payer les journalistes, comme la loi l'a prévu, la directive européenne l'a prévu, sous peine de les tuer".

Google a annoncé le 25 septembre qu'il n'entendait pas rémunérer la presse, malgré l'entrée en vigueur le 24 octobre d'une loi qui transpose dans le droit français la réforme européenne du droit d'auteur, et instaure, comme celle-ci le prévoit, un "droit voisin" au profit des éditeurs de presse et des agences de presse.

"On s'est battu pour les droits d'auteur et les droits voisins, c'est-à-dire pour ceux qui écrivent, font un travail pour écrire des enquêtes de vérification, etc, et que ceux qui les éditent puisse être justement rémunérés", a souligné Emmanuel Macron. "Ce travail, ça ne vaut pas rien."