"Gilets jaunes" : 400 millions d'euros de pertes pour les transporteurs routiers

Le secteur du transport routier est fortement touché par les blocages des "gilets jaunes" depuis plus de deux semaines.
Le secteur du transport routier est fortement touché par les blocages des "gilets jaunes" depuis plus de deux semaines. © RAYMOND ROIG / AFP
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avec AFP , modifié à
Les entreprises de transport routier de marchandises (TRM) ont évoqué lundi une "situation dramatique" pour de nombreuses entreprises du secteur touchées par les mobilisations des "gilets jaunes".

Les entreprises de transport routier de marchandises (TRM) et de logistique ont estimé lundi à 400 millions d'euros les pertes d'exploitation qu'elles ont subies depuis le début des manifestations des "gilets jaunes", il y a plus de deux semaines. 

"Risque majeur" sur les emplois. "Nombre d'entreprises de transport routier et de la logistique sont de fait dans une situation dramatique, ce qui induit un risque majeur et, à court terme, sur les emplois", s'inquiètent les fédérations du secteur dans un communiqué commun. Depuis le 17 novembre, de nombreux axes routiers et autoroutiers sont régulièrement bloqués dans la France entière par des "gilets jaunes", des manifestants qui réclament une hausse de leur pouvoir d'achat. "Des entrepôts sont inaccessibles et les personnels sont menacés. On constate, en outre, dans plusieurs régions, des problèmes d'approvisionnement en carburant", relèvent les entreprises.

L'économie française bientôt paralysée ? Plusieurs dépôts de carburant sont ainsi toujours bloqués, entraînant des pénuries dans des stations-service, en Bretagne notamment. "L'inactivité forcée du TRM, secteur stratégique, entraînera dans les plus brefs délais la paralysie de l'ensemble de l'économie française", poursuit le communiqué. 

Samedi, pour la troisième grande journée d'action depuis le début du mouvement, 136.000 personnes ont participé à la mobilisation des "gilets jaunes". Cette journée a été marquée par des scènes de guérilla urbaine, en particulier à Paris, où des commerces et des lieux publics ont été vandalisés.