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Baptiste Morin, édité par Gauthier Delomez , modifié à
Depuis le début de l'invasion russe en l'Ukraine en février 2022, le prix du gaz sur le marché n’a jamais été aussi bas : 73 euros le mégawattheure, soit près de cinq fois moins qu’à la fin du mois d’août. Pourtant, cette baisse ne se répercute pas sur la facture des consommateurs. Europe 1 se penche sur cette distorsion.

Le prix du gaz n’a jamais été aussi bas depuis le début de la guerre en Ukraine : sur le marché, il s’établit en ce moment autour de 73 euros le mégawattheure, soit près de cinq fois moins qu’à la fin du mois d’août, lorsqu’il avait dépassé 340 euros. Cela s’explique par la baisse de la consommation, grâce à la météo et à la sobriété. Et pourtant, le prix de la facture de gaz des Français, lui, ne baisse pas. Europe 1 fait le point sur cette distorsion entre baisse du prix de la matière et stagnation du coût des factures.

En réalité, ce n'est pas seulement l'effet du bouclier tarifaire qui a figé les prix à un niveau très bas.

Les industriels revendent le gaz au prix fort

"Quand on est résidentiel, on utilise du gaz qui a été mis en stock cet été", explique Thierry Bros, spécialiste de l’énergie, au micro d'Europe 1. "Donc les industriels l’ont acheté cher, et vont nous le vendre cher cet hiver. Ajoutez à cela que le prix du gaz parait moins cher sur les marchés, mais il est encore plus cher que sur notre facture", détaille-t-il.

Pour que le prix du marché rejoigne celui sur la facture, il faudrait qu’il baisse encore de 50%, ce qui est très peu probable. La perspective de la fin de l’approvisionnement en gaz russe pourrait au contraire faire vite repartir le prix à la hausse.