Galeries Lafayette 1:24
  • Copié
Tiphaine Dubuard / Crédit photo : PHILIPPE LOPEZ / AFP , modifié à
Le tribunal de commerce doit se prononcer ce mercredi sur l’avenir des 26 magasins Galeries Lafayette détenus par l’homme d’affaires français Michel Ohayon. Selon les informations d’Europe 1, celui-ci devrait homologuer le plan de sauvegarde défendu par la direction de l’entreprise.

Belfort, Rouen, La Rochelle, Angoulême...Au total, ce sont 26 magasins Galeries Lafayette qui sont concernés par le plan de sauvegarde présenté par Michel Ohayon devant le tribunal de commerce de Bordeaux ce mercredi.

Un redressement judiciaire "inévitable"

D’après nos informations, celui-ci devrait être validé par le tribunal. Les 1.000 salariés devraient donc rester sous la direction de l’homme d’affaires. Pour eux, une telle décision serait loin de faire l’unanimité. "Les salariés sont stressés, fatigués et inquiets à l’approche de l’audience", explique Muriel Scanzi, représentante CFDT. Selon la syndicaliste, les salariés ne veulent pas d’un maintien de Michel Ohayon à la tête des magasins qui ne ferait que repousser un redressement judiciaire jugé "inévitable".

Même son de cloche à la CFE CGC. Selon Angélique Ziemba, salariée du groupe et représentante syndicale de la CFE CGC, les employés ne croient plus en l’homme d’affaires. "Un plan de sauvegarde sur un an c’est long… c’est long à vivre", explique-t-elle avant de préciser : "si c’est repoussé de quelques mois pour passer après un redressement judiciaire parce que la trésorerie ne sera pas suffisante pour pouvoir permettre une activité sur 2024, autant effectivement passer en redressement judiciaire".

Confiance brisée

Les promesses non tenues ont rompu la confiance parmi les employés des Galeries Lafayette. Et ils ne sont pas plus rassurés par le palmarès de Michel Ohayon ces derniers mois. Il n’a pas su empêcher la faillite de Go sport, de Camaïeu, ni de Gap. Dans le dossier galeries LaFayette, ce sont 156 millions d’euros de dettes qui pèsent sur le Bordelais explique Maitre Stéphane Kadri, avocats des représentants du personnel.

"On ne voit pas, on ne conçoit pas, on ne comprend pas comment Monsieur Ohayon pourrait rendre profitable des magasins dont il a aggravé la situation commerciale, financière et économique depuis 5 ans", argumente l’avocat. Contacté, l’entourage du chef d’entreprise n’a pas souhaité répondre aux sollicitations d’Europe 1.