Fisc : vers un plan de réduction massif du nombre de fonctionnaires ?

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Daniel Fortin, édité par Anaïs Huet , modifié à
Une réorganisation visant des "économies", notamment au sein de services fiscaux pourrait être annoncée mercredi en Conseil des ministres. Plusieurs milliers de postes pourraient être supprimés.

Le gouvernement pourrait annoncer mercredi en Conseil des ministres un plan de réduction massif du nombre de fonctionnaires, qui concernera essentiellement l'administration fiscale. Selon le quotidien économique Les Echos, Gérald Darmanin va annoncer "une restructuration d'une ampleur inédite". Contacté par l'AFP dimanche soir, le cabinet du ministre a indiqué qu'il "ne confirm(ait) pas les informations des Echos".

Conséquence de la numérisation et des réformes. Entre 18.000 et 20.000 emplois devraient être touchés à Bercy dans les cinq ans à venir. Les suppressions commenceront dès 2019, et concerneront la direction des finances publiques, celle qui traite les impôts. Cette administration est la plus impactée par la numérisation, notamment les déclarations en ligne, mais aussi par les réformes d'Emmanuel Macron, comme la suppression de la taxe d'habitation ou le prélèvement à la source de l'impôts sur le revenu. Pour rappel, celui-ci sera confié dès janvier prochain aux entreprises. Résultat, on aura besoin de moins d'agents pour effectuer toutes ces missions.

Objectif : 50.000 postes supprimés. Ces réductions d'effectifs donnent sans doute le coup d'envoi de la baisse des dépenses publiques sur laquelle on reprochait à Emmanuel Macron de tergiverser. En effet, avec cette mesure, l'exécutif accomplit un premier pas significatif sur son objectif de supprimer 50.000 postes dans la fonction publique d'État. La Direction générale des finances publiques est la deuxième plus grande administration civile de l'État avec 103.000 agents et un budget de huit milliards d'euros. Emmanuel Macron ne le fait pas à la hache, mais avec méthode, car il redéfinit en même temps les missions de l'administration fiscale. Dès lors, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour éviter l'impopularité des mesures à venir. Le sujet sera particulièrement sensible lorsqu'il faudra s'attaquer au maquis des dépenses sociales.