Ferroviaire : Les intercités Nantes-Bordeaux et Nantes-Lyon, bientôt mis en concurrence

Plusieurs lignes Intercité au départ de Nantes pourraient bientôt être mises en concurrence. © ROBIN TUTENGES / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
  • Copié
avec AFP

L'État a relancé ce vendredi la mise en concurrence de deux lignes intercités Nantes-Bordeaux et Nantes-Lyon, interrompue fin 2020. Un temps intéressés, les opérateurs Arriva (groupe Deutsche Bahn), EuroRail et Transdev avaient décidé de ne pas présenter d'offres, laissant la SNCF seule en course.

L'Etat a relancé vendredi la mise en concurrence des trains Intercités Nantes-Lyon et Nantes-Bordeaux, qu'il avait interrompue fin 2020 alors que la SNCF était la seule candidate, a annoncé le ministère des Transports. "En raison de la crise sanitaire , la procédure de mise en concurrence pour l'attribution du contrat d'exploitation de ces deux lignes n'avait pas pu aller à son terme", a-t-il expliqué dans un communiqué.

Le gouvernement avait alors évoqué les "difficultés économiques rencontrées par les acteurs ferroviaires suite à la crise sanitaire" et "l'absence de perspective fiable de reprise des trafic", deux facteurs empêchant selon lui "une concurrence juste et équitable", susceptible de "garantir le meilleur service à l'usager au meilleur prix".

Une future liaison Nantes-Lille ?

Un temps intéressés, les opérateurs Arriva (groupe Deutsche Bahn), EuroRail et Transdev avaient décidé de ne pas présenter d'offres, laissant la SNCF seule en course. La nouvelle mouture de l'appel d'offres prévoit désormais "que les candidats proposent en option une offre pour le développement d'une liaison entre Nantes et Lille" qui passerait par Angers, Le Mans, Caen, Rouen et Amiens, a précisé le ministère vendredi.

 

Cette nouvelle ligne sera lancée, ou pas, "en fonction du résultat des offres reçues", a-t-il ajouté. "Le démarrage de l'exploitation par le nouveau titulaire du contrat est prévu en 2027", une fois désigné le vainqueur de l'appel d'offres, envisage-t-il.

Des ouveture à la concurrence dans d'autres régions 

Les Intercités, officiellement appelés "trains d'équilibre du territoire" (TET), sont subventionnés par l'Etat, qui a fait part de son intention de développer leur réseau. Ils doivent être exploités par la SNCF jusqu'en 2031, mais la convention signée en mars avec la compagnie prévoit qu'une partie des lignes soient progressivement ouvertes à la concurrence d'ici là. Plusieurs régions ont parallèlement déjà entamé l'ouverture à la concurrence de leurs TER, organisée comme pour les Intercités par la loi ferroviaire de 2018.

 

La région Provence-Alpes-Côte-d'Azur a déjà attribué deux "lots" après avoir passé des appels d'offres, Paris-Toulon-Nice à Transdev et l'"étoile de Nice" à la SNCF. Les procédures - plus ou moins avancées - sont en cours dans le Grand Est, les Hauts-de-France , en Ile-de-France, les Pays-de-la-Loire et en Bourgogne-France-Comté.