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Élise Denjean, édité par Gauthier Delomez
Depuis le début de la guerre en Ukraine, la France a accueilli 26.000 réfugiés sur son territoire. Des entreprises françaises, frappées par des tensions de recrutement, ont multiplié les initiatives pour tenter de les intégrer. Mais il existe de nombreux obstacles qui freinent le recrutement de ces étrangers.

Transport routier, restauration, informatique, bâtiment,... autant de secteurs qui manquent de bras, mais qui sont aussi très masculins. Au total, 2.000 offres d'emploi ont été postées sur le site du ministère du Travail. Or, la majorité des quelque 26.000 réfugiés ukrainiens arrivés sur le sol français depuis le début de la guerre en Ukraine sont des femmes et des enfants. Cela peut être un frein pour certaines entreprises qui connaissent une pénurie de personnel, ou un challenge à relever comme pour Transdev qui veut former des Ukrainiennes au métier de conducteur de bus. Des réfugiés pourraient également trouver du travail dans le secteur de l'aide à la personne.

Le travail des réfugiés, "une solution temporaire"

Le vice-président de l'Union nationale des aidants, Julien Mayet, explique toutefois qu'il s'agira d'une solution temporaire. "Je souhaite à ces réfugiées ukrainiennes qu'elles puissent repartir dans leur pays dès que la guerre sera terminée. Je pense que c'est ce qu'elles souhaitent aussi", indique-t-il au micro d'Europe 1. "Pour nous, ce n'est pas une solution", ajoute-t-il. "Nos besoins sont sur le long terme, et ils ne vont faire que s'amplifier au fur et à mesure du temps."

L'intégration des réfugiés s'avère très complexe car beaucoup d'obstacles se dressent. Ils n'ont pas de logement, de compte bancaire, et parlent très peu le français. Plusieurs entreprises réclament donc un coup de pouce de la part du gouvernement, qui dit travailler à un dispositif d'accompagnement spécifique.