Emmanuel Faber va perdre la direction générale de Danone

Emmanuel Faber
Emmanuel Faber a perdu la direction générale du groupe Danone, lundi soir. © PATRICK KOVARIK / AFP
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avec AFP , modifié à
Le président-directeur général Emmanuel Faber faisait face à une fronde d'actionnaires depuis plusieurs semaines. Le silence des quinze autres administrateurs du géant de l'agroalimentaire a semé le doute sur leurs intentions à son égard.

Le conseil d'administration du géant de l'agroalimentaire Danone a décidé de dissocier les fonctions de directeur général et de président, sous la pression de fonds activistes, tout en maintenant Emmanuel Faber à la présidence, a annoncé le groupe lundi soir.

Fonctions dissociées

"Réuni le 1er mars, le Conseil d'administration de Danone a réexaminé le mode de gouvernance de l'entreprise et a décidé, sur proposition d'Emmanuel Faber, de dissocier prochainement les fonctions de Présidence et de Direction générale", a indiqué le groupe dans un communiqué. Emmanuel Faber restera PDG jusqu'à ce qu'un nouveau directeur général soit trouvé.

Emmanuel Faber était directeur général depuis 2014 et PDG depuis 2017, et faisait face à une fronde d'actionnaires depuis plusieurs semaines, qui avaient notamment exigé la dissociation des deux fonctions afin de redonner une nouvelle vigueur au groupe, malmené par la pandémie de Covid-19.

"Plusieurs mois"

Une réunion du conseil d'administration a tranché lundi, et l'information a été annoncée par communiqué de presse, plus de trois heures et demie après le début de la réunion. La direction exécutive du groupe échappera donc à Emmanuel Faber, qui en tant que président du conseil d'administration sera chargé des orientations stratégiques. "Le processus de sélection d'un directeur général commence à partir de maintenant, ça va prendre plusieurs mois", a indiqué à l'AFP une source proche de la direction. 

Deux fonds d'investissement avaient fait du départ d'Emmanuel Faber un préalable au redressement des performances du groupe, dont les volumes de ventes s'érodent depuis plusieurs années, un mouvement aggravé par la crise sanitaire. Ces fonds - entrés récemment au capital à la faveur de la baisse de l'action - ont enfoncé le clou en fin de semaine dernière.