Dernière mobilisation de rue pour réclamer l'abrogation de la loi Travail
Si Philippe Martinez, leader de la CGT, attend "une grosse mobilisation", le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, lui, est plus pessimiste.
Les syndicats organisent dans toute la France jeudi une dernière journée de grèves et manifestations pour réclamer l'abrogation de la loi Travail , qui aura déclenché des mois d'affrontements politique et de conflit social sans faire plier l'exécutif.
Pas de perturbation dans les transports. Des appels à la grève ont été lancés dans la fonction publique, à la Poste, chez Air France, France télévisions ou les intermittents du spectacle. À la SNCF et à la RATP, le trafic doit être normal. Dans le transport aérien, la direction générale de l'Aviation civile (DGAC) a recommandé aux compagnies de réduire de 15% leurs programmes de vols dans les deux aéroports parisiens de Roissy et Orly, ainsi qu'à Beauvais.
De Bastille à République. "Une mauvaise loi, même adoptée, reste une mauvaise loi", explique Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT. Si ce dernier espère "une grosse mobilisation", Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, est lui plus pessimiste, s'attendant à voir "moins de monde". Après avoir réclamé, en vain, pendant des mois, le retrait de ce texte qu'ils considèrent comme source de "dumping social", les deux leaders marcheront à nouveau de concert à Paris à partir de 14h, entre Bastille et République, pour demander son abrogation . Plus de 1.200 policiers seront mobilisés.
Lors de la précédente journée, le 5 juillet, au début des vacances scolaires, à peine 30.000 personnes avaient battu le pavé dans toute la France, selon la police, entre 6.500 et 7.500 à Paris (45.000 à Paris, selon les syndicats). La plus forte mobilisation, le 31 mars , avait réuni 390.000 personnes dans l'Hexagone, selon la police, 1,2 million selon les syndicats.