Christine Lagarde voit "des nuages plus sombres" à l'horizon de la croissance mondiale

La directrice du FMI estime qu'il y a "une nouvelle urgence" face aux incertitudes économiques passé 2019.
La directrice du FMI estime qu'il y a "une nouvelle urgence" face aux incertitudes économiques passé 2019. © ERIC PIERMONT / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Pour la patronne du Fonds monétaires international, les perspectives mondiales de croissance pourraient ralentir après 2019, notamment en Chine et aux Etats-Unis. 

La directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde voit "des nuages plus sombres" à l'horizon de la croissance économique mondiale en raison notamment des tensions entre les Etats-Unis et ses partenaires commerciaux qui menacent le libre-échange. "Le tableau général est actuellement lumineux. Mais nous pouvons voir des nuages plus sombres pointer à l'horizon", a-t-elle déclaré à Hong Kong dans un discours en prélude à la réunion de printemps du FMI.

Deux années dans le vert. Christine Lagarde rappelle qu'en janvier, l'institution basée à Washington avait révisé en hausse ses prévisions de croissance économique mondiale à 3,9% pour 2018 et 2019. Et, elle souligne que le FMI continue d'être optimiste alors que "les économies avancées devraient s'accroître au-dessus de leur potentiel de croissance moyenne cette année et l'année prochaine" et que les Etats-Unis sont au plein emploi. Parallèlement, en Asie, les perspectives restent solides, "ce qui est bon pour tout le monde puisque cette région contribue à près des deux tiers à la croissance mondiale", souligne-t-elle.

"La fenêtre d'opportunité est ouverte". Pour autant, la dirigeante du Fonds monétaire international, dont les propos avaient été diffusés au préalable par le FMI, estime que le rythme de "la croissance attendue pour 2018 et 2019 va finir par ralentir" dans la mesure où les politiques pour soutenir l'économie vont s'estomper notamment aux Etats-Unis et en Chine. Dans ce contexte, elle souligne la nécessité pour les gouvernements d'agir pendant que le contexte économique demeure favorable. "La fenêtre d'opportunité est ouverte. Il y a désormais une nouvelle urgence parce que les incertitudes se sont accrues de manière significative", dit-elle citant les tensions commerciales, les risques budgétaires et financiers accrus ainsi que l'incertitude géopolitique.

Elle a en outre dressé des priorités pour soutenir la croissance économique, la première étant pour les gouvernements de "se tenir à l'écart du protectionnisme sous toutes ses formes".