Le FMI anticipe une croissance de 3,9% en 2018 et 2019, mais reste prudent

Christine Lagarde estime qu'il faut réfléchir à l'évolution du travail à l'heure de l'automatisation.
Christine Lagarde estime qu'il faut réfléchir à l'évolution du travail à l'heure de l'automatisation. © ERIC PIERMONT / AFP
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avec AFP , modifié à
Christine Lagarde a mis en garde contre les conséquences de la remontée des taux d'intérêts aux États-Unis et en Europe, notamment dans les économies asiatiques, malgré un contexte de forte croissance.

Une bonne nouvelle, assortie d'un avertissement. Le Fonds monétaire international (FMI) confirme prévoir une accélération de la croissance économique mondiale à 3,9% cette année et en 2019, a annoncé mardi sa directrice générale, Christine Lagarde.

Volatilité des flux de capitaux. Christine Lagarde, qui s'exprimait lors d'une conférence du FMI à Jakarta, a cependant prôné la méfiance quant aux effets de la normalisation de la politique monétaire sur la stabilité financière, et ceux des progrès technologiques sur l'emploi. Les pays d'Asie du Sud-Est se préparent à faire face à des taux d'intérêts plus élevés dans certains pays avancés, notamment aux Etats-Unis et en Europe, a dit Christine Lagarde, invitant les décideurs à rester vigilants quant à la dégradation de la stabilité financière et la volatilité des flux de capitaux.

" Il faut que les pays de l'Asie du Sud-Est adoptent de nouveaux modèles de croissance économique "

"Nous savons depuis un moment que cela va se produire, mais l'incertitude demeure concernant l'impact sur les sociétés, l'emploi et les salaires", a-t-elle expliqué. Il faut que les pays de l'Asie du Sud-Est adoptent de nouveaux modèles de croissance économique, tournés davantage vers les demandes domestiques, les échanges régionaux et la diversification économique.

L'emploi "affecté" par les changements technologiques. Ces pays doivent préparer davantage leurs employés aux changements technologiques, tels que l'automatisation et l'intelligence artificielle, qui pourraient affecter l'emploi mais comportent des avantages. "D'une manière ou d'une autre, l'emploi va être affecté", a déclaré Christine Lagarde.

"Certains emplois vont disparaître, mais un plus grand nombre va être affecté par l'automatisation, alors nous devons réfléchir à l'évolution du travail." La directrice du FMI n'a pas préconisé de solution unique. Chaque pays doit trouver sa propre voie, a-t-elle dit. En janvier, le Fonds a revu une nouvelle fois en hausse ses prévisions pour l'économie mondiale au vue de l'accélération de la dynamique de croisse à l'oeuvre depuis la mi-2016, mais aussi de l'impact positif attendu à court terme de la réforme fiscale américaine.