Arjowiggins Papiers Couchés placé en liquidation judiciaire, 800 salariés menacés dans la Sarthe

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Anne-Laure Jumet avec AFP , modifié à
Cette décision concerne deux sites de la Sarthe, employant respectivement 580 et 270 personnes.

Le tribunal de commerce de Nanterre a prononcé vendredi la liquidation judiciaire d'Arjowiggins Papiers Couchés et la cession partielle d'une autre usine, menaçant 800 salariés dans deux sites de la Sarthe, a annoncé l'avocat des salariés Thomas Hollande. Les sites touchés sont ceux de Bessé-sur-Braye (Sarthe), qui emploie 580 personnes, et du Bourray, près du Mans (270 emplois). "C'est une catastrophe pour le département de la Sarthe", a-t-il déclaré, faisant part de sa "colère".

Un impact sur l'économie locale. C’est un choc pour les salariés. Même s’ils n’espéraient plus beaucoup, la direction avait proposé une offre de la dernière chance, mais elle n’a pas eu les financements nécessaires, d’où cette décision de la Justice Emmanuel Baudry, délégué CFE CGC, dénonce une séisme pour l’économie locale. "Ça va être un bouleversement complet. Toutes les petites boîtes qui travaillaient pour la papeterie vont s’écrouler. Je pense que les commerces vont souffrir également", explique-t-il au micro d’Europe 1. "Le gouvernement ne s’est pas assez impliqué pour nous sortir de la mauvaise situation où l’on était", dénonce encore ce syndicaliste.

"Construire une solution". Les salariés veulent pourtant continuer à se battre. "La liquidation judiciaire entraîne l’arrêt de l’activité de l’entreprise, mais n’empêche pas que l’on puisse la relancer quelques mois ou quelques semaines après", relève Thomas Hollande. Il explique vouloir se rapprocher du repreneur de l'usine Greenfield à Château-Thierry, qui doit être entièrement reprise. "Il y a des synergies possibles avec ce repreneur. On va se rapprocher et faire pression sur la Banque publique d’investissement [actionnaire de Sequana, la maison mère d'Arjowiggins Papiers Couchés, ndlr] pour pouvoir construire une solution et reprendre le site."

Du coté de Bercy, on précise que l’Etat sera aux cotés des collectivités locales pour accompagner et reclasser les salariés.