Alstom veut acquérir les activités ferroviaires du canadien Bombardier pour près de 6 milliards d'euros

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Emmanuel Duteil, édité par Romain David

Le constructeur français Alstom espère racheter, pour près de 6 milliards d'euros, la branche ferroviaire du groupe canadien Bombardier pour créer un géant des transports capable de rivaliser avec la concurrence chinoise. Mais la Commission européenne doit encore approuver ce mariage.

Alstom a confirmé avoir ouvert des pourparlers pour racheter Bombardier Transport, la branche ferroviaire de la multinationale canadienne. Un rachat qui coûterait au groupe français entre 5,8 et 6,2 milliards d'euros. Alstom, qui fabrique notamment nos TGV, veut mettre sur pied un géant du ferroviaire. Il s’agit de résister à CRRC, son grand concurrent chinois. Même si le carnet de commandes du constructeur français est actuellement bien rempli, l’avenir pourrait être compliqué pour l'entreprise française.

Pour rester à la pointe, Alstom doit énormément investir, d’où l’utilité d’une alliance. Ce qui fait dire aux équipes d’Alstom que, dans ce cadre-là, "un plus un ne fait pas deux, mais trois", puisque cela permettrait d’allier les dépenses pour la recherche, et donc d’aller plus vite.

"Créer un géant de la mobilité durable"

Ces investissements sont d’autant plus indispensables au moment où la mobilité est à réinventer. "On veut créer un géant de la mobilité durable", confie un proche de l’opération. Les deux groupes sont assez complémentaires d’un point de vue géographique, et en France on promet qu’il ne devrait pas y avoir, à court terme du moins, d’impact sur l’emploi. "On est sur un marché en croissance", rassure-t-on en interne.

Il reste encore à obtenir l’ultime sésame : le feu vert de Bruxelles. La Commission européenne avait bloqué, il y a un an, l’union entre Alstom et Siemens. Mais cette fois, dans le camp français, l’on veut croire que l’on a réussi à apprendre de cet échec pour enfin pouvoir se marier !