Michel Sapin 1280
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M.B. , modifié à
Le ministre de l'Économie et des Finances a défendu, mercredi sur Europe 1, l'achat de 15 TGV par l'État pour sauver l'usine Alstom de Belfort.
INTERVIEW

Un "chèque électoral", qui coûtera cher à l'État en échange de quelques voix. Voilà ce que la droite, et une partie de la gauche, a pensé du geste du gouvernement envers l'usine Alstom de Belfort, promise à la fermeture faute d'activité. L'État a en effet décidé de débourser 750 millions d'euros pour acquérir 15 TGV, destinés à la ligne Bordeaux-Marseille.

Des commandes "indispensables". Michel Sapin, lui, a défendu cette décision, mardi sur Europe 1. "Nous n'aurions rien fait, nous aurions été accusés de ne pas prendre nos responsabilités, de laisser une fois encore mourir une usine symbole, de ne pas s'intéresser à l'industrie", a-t-il déclaré. "L'État prend ses responsabilités, de manière efficace." Le ministre de l'Économie a insisté sur la nécessité de ces commandes. Elles "sont indispensables pour permettre à l'usine de Belfort de continuer de travailler", a-t-il rappelé.

Anticipation. En outre, selon lui, "il aurait de toute façon fallu acheter un train" sur la ligne Bordeaux-Marseille, qui doit être transformée en ligne de TGV dans les années à venir. Dès lors, la commande passée à Alstom est présentée par le gouvernement comme une judicieuse anticipation.