Tensions franco-allemandes autour d'EADS

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avec AFP

Le patron d'une des filiales d'EADS, Lutz Bertling, a confirmé mardi que l'équilibre entre Français et Allemands posait problème pour renouveler la direction du groupe européen d'aéronautique et de défense.

La presse allemande avait rapporté la semaine dernière que la France, qui detient 15% des actions d'EADS, demandait un ou deux postes de plus pour des Français au comité exécutif du groupe avant de confirmer l'allemand Tom Enders à sa tête. Un des deux postes réclamés est la direction d'Eurocopter, le poste de Lutz Bertling, l'autre est la direction financière d'EADS.

"Oui c'est un problème de nationalité", a confirmé Lutz Bertling interrogé à ce sujet par quelques journalistes en marge d'une conférence de presse sur les perspectives d'Eurocopter. Mais il s'est dit certain de rester à la direction d'Eurocopter, où il a été reconduit pour cinq ans en 2011. "Je suis absolument convaincu que je serai ici l'année prochaine parlant au nom d'Eurocopter", a-t-il dit. "Je suis totalement détendu".

Tom Enders, actuel patron d'Airbus, est le candidat naturel à la succession de Louis Gallois dont le mandat à la tête du groupe expire fin mai. Sa nomination et le renouvellement du comité exécutif devraient être discutés jeudi lors du prochain conseil d'administration d'EADS. Selon plusieurs sources au sein du groupe, la France avait refusé que le conseil d'administration en débatte en décembre dernier, demandant un complément d'information.