Taxe soda : la "stratégie" de l'industrie

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avec AFP

Après le couac de Coca-cola, les industries agroalimentaires ont décidé, comme l'avait annoncé Europe 1, vendredi de se lancer malgré tout dans une "stratégie de combat" pour contrer le projet de taxe du gouvernement sur les boissons sucrées, écartant toute velléité de "chantage".

"Les entreprises ont pris unanimement la décision de tout faire dans les semaines qui viennent pour se battre contre cette taxe 100% hypocrite, 0% efficace", a déclaré à l'AFP Jean-René Buisson, président de l'Association nationale des industries alimentaires (Ania), à l'issue d'un conseil d'administration extraordinaire, consacré à ce dossier. Les entreprises vont "prendre des contacts avec les pouvoirs publics, les députés et sénateurs pour leur expliquer" leur opposition à cette taxe qui "stigmatise" les boissons sucrées et "met en difficulté" l'industrie alimentaire, selon M. Buisson.

Jeudi la filiale française de Coca-Cola Entreprise, l'embouteilleur de la boisson, avait suscité l'ire de nombreux responsables politiques en annonçant sa décision de suspendre un investissement de 17 millions d'euros dans une de ses usines, dans les Bouches-du-Rhône. L'objectif de ce gel était de "protester symboliquement" contre l'annonce le 24 août par le Premier ministre François Fillon de la création d'une taxe sur les boissons à sucres ajoutés pour lutter contre l'obésité dans le cadre d'un vaste programme d'austérité visant à redresser les finances publiques.

Dans la soirée, le président de Coca-Cola Entreprise Europe, Hubert Patricot, avait fait marche arrière et confirmé cet investissement, disant regretter une "erreur de communication" de la filiale hexagonale.