Securitas au chevet de Neo Sécurité

Securitas devrait faire une offre de reprise sur Neo Sécurité, en cessation de paiement depuis mardi.
Securitas devrait faire une offre de reprise sur Neo Sécurité, en cessation de paiement depuis mardi. © REUTERS
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MS avec AFP , modifié à
Le numéro un européen de la sécurité pourrait proposer une offre de reprise.

A une semaine jour pour jour d'une importante décision sur l'avenir de Neo Sécurité, Securitas s’est engagé jeudi à "examiner dès les prochains jours une offre de reprise" du numéro deux français de la sécurité. "Des entreprises d'autres secteurs d'activité, ainsi que des fonds d'investissement, ont également présenté des marques d'intérêt", a précisé le ministère de l’Industrie, la procédure de reprise restant "ouverte à tout candidat intéressé".

Pas une surprise

Le directeur de cabinet d’Eric Besson s'est entretenu jeudi avec "les présidents de plusieurs entreprises intéressées par la reprise" de la société de gardiennage, qui emploie 5.000 personnes.

L'éventualité d'un sauvetage par un concurrent n’est pas une surprise. Car, l’accord du 5 mars 2002 de la convention collective des entreprises de prévention et sécurité impose une reprise de 85% des personnels par le secteur en cas de faillite du groupe. Par conséquent, "96% des emplois de Neo Sécurité (qui sont des emplois d'agent de sécurité) seront repris par le nouveau titulaire des contrats de gardiennage, quel qu'il soit", a assuré le ministère. Et d’affirmer que "le pourcentage de reprise est le plus souvent de 100%".

L'Elysée veut aider Neo Sécurité

L'Etat s'est dit prêt jeudi à intervenir financièrement entre les deux tours de la présidentielle pour sauver Neo Sécurité d'une faillite, en contrepartie d'efforts de gestion de la société. L'Elysée a assuré que la France mettrait "tout en oeuvre pour assurer la pérennité des emplois et des activités" de l’entreprise.

Le ministère de l'Industrie a matérialisé ces exigences en annonçant avoir "commandé un audit de la gestion des dirigeants" de Neo Sécurité, "préalable à la délivrance d'une éventuelle nouvelle aide", qui devra être rendu sous 8 jours.

Née en mars 2009 de la reprise des activités françaises, très déficitaires, du groupe britannique G4S, l'entreprise Neo Sécurité aurait dû subir une restructuration dans la foulée. L'opération ayant pris du retard, elle avait été placée en procédure de sauvegarde en mars 2011.

Mardi, elle s'est déclarée en cessation de paiement auprès du tribunal de commerce de Paris. Une décision du tribunal de commerce de Paris est attendue pour le 3 mai. La direction de l'entreprise estime avoir juste besoin d'un prêt-relais de 15 millions d'euros pour éviter la casse sociale.