Scission de Vivendi : SFR en bourse ?

  • Copié
avec AFP , modifié à

Le groupe Vivendi a dévoilé mercredi un projet de scission qui devrait mener l'opérateur SFR vers l'introduction en bourse, une annonce qui signe la fin des hostilités entre Jean-René Fourtou et Vincent Bolloré. A l'issue d'un conseil de surveillance, le conglomérat a annoncé avoir décidé "à l'unanimité" de mettre à l'étude une scission du groupe en deux sociétés distinctes. "La décision définitive de cette scission pourrait être prise en début d'année prochaine et soumise à l'Assemblée générale 2014", précise le communiqué.

D'un côté naîtra ainsi un "nouveau groupe de médias international basé en France, avec des positions très fortes dans la musique (où il est le leader mondial incontesté), dans l'internet et les services associés au Brésil, dans le cinéma en Europe, ainsi que dans la télévision payante en France, en Afrique, au Vietnam et en Pologne", est-il indiqué. "A l'heure où la multiplication des plateformes et la mondialisation de la distribution entraînent une forte demande de contenus, le groupe a vocation à se développer dans les médias sur la base d'un ensemble d'activités d'ores et déjà en croissance", ajoute Vivendi. D'autre part, la scission verra l'autre entité, l'opérateur SFR, "acquérir une plus grande liberté stratégique et de partenariat". SFR pourrait ainsi selon Vivendi "bénéficier pleinement de l'amélioration de ses performances grâce à la transformation en profondeur de son mode de gestion, ainsi que de la revalorisation du secteur permise par l'explosion des usages autour de l'internet à très haut débit, fixe ou mobile, et des objets connectés".
Alors que les autres filiales de Vivendi sont en croissance, le deuxième opérateur français a continué au premier semestre de plomber les comptes de sa maison mère, avec des ventes en fléchissement de 11,3% sur un an.

Le président du conseil de surveillance Jean-René Fourtou avait déjà annoncé en avril que SFR pourrait entrer en bourse, afin de mettre en place une "stratégie maximale pour SFR".
Quant à la filiale télécoms brésilienne GVT, que Vivendi avait tenté sans succès de céder il y a quelques mois, elle restera finalement dans le giron du groupe.