S&P confirme la notation, la balle dans le camp du gouvernement pour son évolution

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www.boursier.com , modifié à
L'agence de notation prévient que les réformes engagées ne sont pas suffisantes pour redresser la barre...

La dette française reste au coeur de l'actualité en cette fin de semaine... Quelques jours après que Moody's eut abaissé de "Aaa" à "Aa1" la notation souveraine française, son homologue Standard & Poor's, qui avait déjà sauté le pas en janvier dernier, confirme ce matin sa propre note "AA+" (ce qui correspond au "Aa1" de Moody's). La notation court terme est également réitérée à "A-1+", tandis que la perspective demeure "négative". Pour S&P, le gouvernement reste attaché aux réformes budgétaires et structurelles du pays, notamment en matière de restauration de la compétitivité et de respect des objectifs de désendettement de moyen terme. L'agence pense que la gauche va mener d'autres réformes nécessaires en dépit de la force des acquis dans l'hexagone. D'un point de vue plus général, S&P mise sur une croissance de 0,4% l'année prochaine après une stagnation en 2012. Le spécialiste prévient malgré tout que les réformes engagées ne sont pas suffisantes pour redresser la barre, et que le pays doit s'attaquer à son marche du travail trop rigide et à son problème de trop faible concurrence dans les services. Bercy prend acte Le ministre de l'Economie Pierre Moscovici a pris acte de la décision de Standard & Poor's et "souligne la résolution du gouvernement à mener à bien les réformes engagées", dans un communiqué. "Comme le reconnaît Standard and Poor's, la France est un pays solide qui dispose d'une économie riche, diversifiée, et résiliente. La dette française est parmi les plus liquides et les plus sûres de la zone euro, bénéficiant actuellement de taux historiquement bas, preuve de la confiance réaffirmée des investisseurs", écrit le ministre. "Nous voyons la France comme une nation jouissant d'une économie saine, résistante, très diversifiée avec une masse salariale compétente et productive, et un taux d'épargne élevé", rappelle malgré tout l'agence de notation, ce qui ne l'empêche pas de maintenir une perspective négative sur la notation crédit, ce qui se traduit plus concrètement par plus d'une chance sur trois de voir la notation souveraine baisser en 2013 si certaines conditions sont réunies.