Le gouvernement ne gèlera pas les petites retraites. Une bonne nouvelle pour ces retraités qui vivent au jour le jour, avec très peu d’argent. Annik, veuve de 65 ans, témoigne au micro d’Europe 1 de son quotidien avec une retraite de 760 euros.
Une vie de débrouille. "Une fois les factures payées, il me reste 150 euros", explique Annik au micro d’Europe 1. La seule solution pour vivre est de "compter, du début de l’année à la fin de l’année, de regarder ce qu’on a au début du mois et se fixer combien on dépense par semaine… et faire avec", assure la retraitée. Et cela passe par des économies dans les courses alimentaires. "On va au moins cher, dans les grandes surfaces, les discounts. On va voir les aliments qui sont en fin de date de consommation et qui sont soldés. Et on vit avec ça", résume Annik qui précise faire partie du Secours Populaire.
Une gestion minutieuse. La retraitée réussit toutefois à ne pas vivre au dessus de ses moyens. "Ma conseillère banquière me dit que j’arrive à gérer mon compte. Mais à la fin du mois, il ne vaut mieux pas trop le regarder car il est plutôt à zéro", explique avec humour Annik. Ses difficultés avec la retraite et la perte salariale qui l’a accompagnée : "avec la retraite j’ai perdu 200 ou 300 euros par mois". Toutefois, ces problèmes financiers ont une conséquence pour sa vie de famille. Ses petits-enfants se contentent d’un chocolat à Noël, un vêtement pas cher à leur anniversaire et rien pour elle.
Un désaveu du politique. "Je suis soulagée que les petites retraites ne soient pas gelées, car la vie va continuer à augmenter. Si nos retraites avaient été bloquées, je ne sais pas comment on aurait pu faire", explique la retraitée. Le "coup de pouce" de 20 ou 30 euros que va permettre le gouvernement en ne gelant pas les retraites sont "ça en plus pour vivre" pour Annik. Désabusé par le pouvoir politique, elle lance un appel au micro d’Europe 1 : "Qu’ils donnent une partie de leur retraite aux petits Français".
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INFO - Un geste pour les petites retraites autour de 1.000 euros
RETRAITES - Le coup de pouce serait un "crédit d’impôt"