Orpi veut convaincre les vendeurs de baisser leurs prix de 5% à 15% !

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www.boursier.com , modifié à
Pour leur faire comprendre la réalité du marché

Orpi constate comme la plupart de ses confrères la déconnexion actuelle entre les prix demandés par les vendeurs et les prix espérés par les acquéreurs sur le marché immobilier ancien. Le réseau d'agences immobilières a donc décidé de prendre le taureau par les cornes... Réalité du marché Dans les 1.250 agences du réseau et durant le premier trimestre 2013, les agents immobiliers Orpi vont rencontrer un à un les vendeurs concernés par une actualisation de prix et travailler avec eux à la revalorisation de leur bien. Le but est de leur faire comprendre la réalité du marché et de les inciter à baisser leurs prix de 5% à 15%. Et de rappeler d'ailleurs que dans la majorité des cas les gens vendent pour acheter autre chose et sont donc censés profiter aussi de cette "baisse de prix". "Pour sortir de l'impasse dans laquelle nous nous trouvons actuellement, en attendant la construction massive de logements, seul remède durable à la crise du marché immobilier, les prix doivent baisser de 5 à 15%", annonce Bernard Cadeau, Président du réseau Orpi. Record historique Conséquence directe des écarts importants entre prix souhaité et juste prix du marché, Orpi estime que les délais de vente connaissent aujourd'hui un record historique en dépassant la barre de 100 jours en moyenne en 2012 contre 70 jours en 2011. Un sondage IFOP réalisé auprès de 400 agents de la Fédération Nationale de l'Immobilier (FNAIM) constate aussi que le temps de réalisation des transactions s'est considérablement allongé. Pour près d'une opération sur deux, il a fallu en 2012 de 4 à 6 mois pour finaliser les ventes et dans un cas sur trois, le délai s'est étalé entre six mois et un an. Orpi s'est d'ailleurs livré à un pré-test de cette initiative à Bordeaux et annonce des résultats sont significatifs : une baisse des prix au mètre carré de 3% ayant conduit à une réduction du délai de vente de -17% et généré une augmentation des ventes de +20% au second semestre 2012. Bien surévalué Orpi souligne d'ailleurs que les écarts observés sur le premier semestre 2012 se sont accentués. Alors qu'au premier semestre le réseau constatait en moyenne un différentiel de -7% entre le prix souhaité d'un appartement et son prix de vente au réel, sur l'ensemble de l'année 2012, l'écart est de -15%. Dans le même ordre d'idée, la Fédération Nationale de l'Immobilier précisait hier lors d'une conférence de presse que lorsque que les prix montaient encore régulièrement comme en 2011, un bien à l'origine surévalué se retrouvait mécaniquement au prix du marché au bout de quelques temps. Mais en période de stagnation ou de baisse des prix selon les régions comme en 2012, toute erreur dans l'appréciation du prix d'un bien provoque un blocage inéluctable de la transaction...