Nouveau bouillon pour les Bourses

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Marion Sauveur (avec agences) , modifié à
La semaine s'est clôturée avec une 5e journée de dégringolade.

Difficile semaine pour les Bourses européennes qui n'ont pas arrêté d'enregistrer d'importantes chutes. Vendredi, la fin de séance a été mouvementée. En baisse depuis l'ouverture, la Bourse de Paris a réduit ses pertes brièvement en début d'après-midi, après la publication de chiffres du chômage américains meilleurs qu'attendu, avant de replonger. Paris s’est ainsi effondrée une nouvelle fois, le CAC 40 plongeant de 5,28%, lâchant 187,68 points à 3.368,43 points. Et finalement, l'indice vedette a perdu 4,60% à 3.392,59 points à la clôture.

"Il n'y a pas d'élément fondamental pour l'expliquer, si ce n'est la très vive nervosité sur les marchés. La volatilité est très importante, et les incertitudes, alimentées par l'approche des élections allemandes de dimanche, pèsent", a décrypté Frédéric Rozier, gérant d'actions chez Meeschaert Gestion privée, a propos de cette nouvelle chute du CAC 40.

Les marchés européens voient rouge

La chute s’est accélérée en fin de journée dans toutes les Bourses européennes. Ainsi, l'indice Bel-20 de la Bourse de Bruxelles a perdu 4,55% à 2.291,60 points avant 17h pour se finir à -4,33%. La Bourse de Lisbonne a plongé de 3,41% à 6.592,13 points quelques minutes plus tôt, avant de finir en baisse à - 2,94%. A la Bourse de Francfort, le Dax a dégringolé de plus de 4% et a finalement cédé 3,27% à la fin de la séance. Du côté de Madrid, l'Ibex-35 a replongé, reculant de 4,26% à 8.954,2 points à 16h30. Il a terminé sur une forte baisse : -3,28%.

Les négociations ont été suspendues sur les principales plateformes de la Bourse de Milan à cause de "problèmes techniques", a annoncé vendredi Borsa Italiana, au moment même où toutes les autres places financières plongeaient. Avant cette suspension, l'indice vedette FTSE Mib, très instable depuis le début de la journée, cédait 2,77% à 18.943 points et à la reprise il chutait de près de 5%. Il a finalement terminé à -3,27%. A la Bourse de Londres, le Footsie-100 a perdu jusqu'à 4,1%. En fin de séance, il a toutefois réduit ses pertes en cédant seulement 2,62% à la clôture. Dans le même temps, la livre sterling a fortement chuté vendredi après-midi après les résultats totalement indécis des élections législatives britanniques à 1,4477 dollar pour une livre, un plus bas depuis le 23 avril 2009.

Les Bourses nordiques ont toutes terminé en forte baisse. Copenhague et Helsinki ont chuté de plus de 4%, tandis qu'Oslo et Stockholm ont perdu près de 3%. Du côté de Moscou, les deux Bourses ont chuté vendredi, perdant pour le RTS 5,5% à 1.369,91 points et pour le Micex a cédé 5,6% à 1.288,61 points. Et la Bourse d’Athènes a clôturé sur une baisse marquée de 2,86% par rapport à la clôture de la veille, l'indice Athex affichant 1.630,47 points au terme d'une semaine très négative.

La crise grecque à l'origine

La raison de ces chutes simultanées ? La crise grecque et les risques de contagion qui continuent de faire des vagues sur les marchés. La dégringolade des marchés d'actions s'est accentuée après une téléconférence du G7 qui s'est achevée sur une déclaration formelle, les ministres faisant simplement part de leur décision de surveiller de près l'instabilité qui règne sur les marchés financiers en réaction à la crise de la dette grecque.

Wall Street en fort repli

Du côté des Etats-Unis, la Bourse de New York a fini encore une fois nette baisse vendredi, imitant des places européennes elles-mêmes en fort repli, dans un marché très nerveux après plusieurs séances difficiles sur fond de crise grecque. En fin de séance, le Dow Jones a perdu 1,36% et le Nasdaq 2,34%.