Mon beau Salon

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L'aménagement de votre salon en dit beaucoup sur vous....

L'aménagement de votre salon en dit beaucoup sur vous....

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mise en scène

Nous sommes hospitaliers. Et nous aimons avoir une pièce accueillante pour nos soirées tranquilles chez nous. Allons, c’est décidé, on ne regarde pas trop à la dépense et nous nous offrons tous les meubles qui font un beau salon. Nous choisissons anxieusement des rideaux. Nous posons ici et là, soigneusement, nos plus beaux bibelots. Quelques photos de famille choisies iront garnir le manteau de la cheminée ou un guéridon. Nos plus beaux souvenirs de voyage habilleront les murs. Des tableaux sont indispensables au dessus du canapé. Un tapis est tout aussi indispensable. Sur la table basse, de « beaux livres » ponctueront le décor.

 

 

 

 

Avant-scène

Un décor : c’est avec ce mot que nous avouons que nous sommes au théâtre.

 

Le salon est l’avant-scène de notre maison. Le salon et son décor doivent présenter notre meilleur visage – notre plus belle apparence – à nos visiteurs. Mais qu’est-ce qu’une apparence ? Une présentation de soi aux autres qui les invite à nous voir, non comme nous sommes, mais comme nous voulons être vus.

 

Qu’elle soit soignée ou négligée, notre apparence est ce que nous choisissons de donner à voir de nous. C’est ainsi que nous protégeons notre être intime, notre intérieur, nos sentiments, nos émotions. Le salon, endroit le plus « public » du lieu privé qu’est notre maison, en est le masque.

 

Avec le salon, mieux rangé, plus propre et mieux décoré que le reste de la maison, je me donne un masque. C’est ainsi que je contrôle la situation. Mon visiteur ne verra de moi que ce que je veux bien montrer.

 

 

 

Allons bon. Où est la généreuse hospitalité dans tout cela ? Justement. C’est à la condition de me sentir maître chez moi et libre de décider du degré d’intimité que je veux partager avec mes hôtes que je peux être hospitalier. Pour accueillir sans crainte, je dois disposer des moyens de limiter les risques d’intrusion et d’indiscrétion. Le salon me permet cela. D’ailleurs les visiteurs le savent. Ils se tiennent mieux au salon, ils sont cordiaux sans laisser aller. C’est implicite entre nous. Nous nous comprenons.

 

 

Je vous parle de moi

Mais n’est-on pas en train de parler du salon de grand-père et grand-mère ? Le salon d’aujourd’hui n’a rien à voir avec « la belle chambre » d’autrefois, toujours fermée, pratiquement inaccessible aux enfants, chauffée seulement les jours de « grande visite » et où l’on s’asseyait le dos raide.

 

En effet. Les gens sont moins formels. Le salon l’est devenu aussi. Par exemple, les grands poufs, les canapés bas ou d’angle ou les grands coussins posés à même le sol, en témoignent. Et pourtant …On continue à dépenser plus d’argent pour les meubles, les rideaux, les tapis et les bibelots du salon que pour meubler d’autres pièces de la maison.

 

 

Le salon continue à susciter le plus de souci : quel style, quelle atmosphère, quelles couleurs ? Et, surtout, qu’est-ce que je vais y dire de moi ? Mon origine bretonne avec l’armoire de mon arrière grand-mère transformée en vaisselier ? Mon hobby de cavalier avec, aux murs, ma collection de gravures représentant des chevaux de race ?

 

 

 

 

 

Le salon me cache comme un masque mais, en même temps, il me révèle dans le choix que je fais de ce masque. Mon intimité profonde et mes fragilités sont ainsi protégées mais aussi, à qui sait voir au-delà du masque, secrètement trahies. Mais qu’importe.

 

 

Mes visiteurs en restent aux apparences parce que je suis chez moi et ce n’est qu’à ce prix que je peux les accueillir. Chez eux aussi, ils montent un décor qui leur convient et qui, inévitablement, parle d’eux.

 

 

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