Les notaires ne prévoient toujours pas de réelle baisse des prix immobiliers dans les zones dynamiques !

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www.boursier.com , modifié à
L'année 2012 devrait d'après eux connaître une stabilisation ou une très légère variation...

Les notaires constatent toujours que les prix de l'ancien font de la résistance, dans leur dernière note de conjoncture sur l'immobilier français publiée jeudi. L'année 2012 devrait d'après eux connaître une stabilisation ou une très légère variation, à la hausse ou à la baisse, pour Paris et Ile-de-France, les grandes métropoles de Province dynamiques comme Lyon, Lille, Bordeaux, Toulouse et Nice, tant pour les appartements que pour les maisons. Baisses plus fortes sur les maisons Sur les autres territoires, 2012 acterait globalement d'une baisse plus ou moins accentuée sans atteindre l'ampleur des décrochages constatés au moment du trou d'air immobilier de 2008-2009. Les baisses de prix sont cependant plus fortes en matière de maisons. En 2013, les notaires pensent que les prix resteraient sur la tendance de 2012, ce qui sous-entend une baisse d'environ 10% en deux ans pour les marchés non dynamiques mais une relative stabilité dans des régions comme Paris. Les notaires considèrent en effet que la baisse des volumes ne se traduit pas dans les mois qui suivent par une baisse des prix sur les marchés où règne une pénurie évidente de l'offre. Un scénario qui n'est pas partagé par la Fédération des agents immobiliers (FNAIM) qui voit les prix reculer jusqu'à 5% l'an prochain en moyenne nationale et davantage à Paris (environ-10%). Attentisme fiscal Au niveau des volumes, les notaires constatent que l'attentisme pré-électoral s'est mué en attentisme fiscal et que celui-ci pourrait perdurer au-delà du calendrier budgétaire... Les notaires parlent bien sûr des lois de finances rectificatives qui ont eu tendance à se multiplier avec des annonces anticipées qui peuvent déjà influer sur les comportements. Le projet de loi des finances 2013 modifiant la fiscalité des plus-values de cessions reste d'ailleurs en cours d'examen par les parlementaires. Tout cela fait dire aux notaires que les volumes dans l'ancien seront bien inférieurs à ceux qu'ils envisageaient en début d'année en se situant d'après eux aux alentours de 650.000 ventes, soit 20% de baisse par rapport à 808.000 transactions en 2011. Pire, le notariat craint même qu'on tombe sous la barre des 600.000 si les vendeurs veulent bénéficier de l'effet d'aubaine d'amélioration de la fiscalité sur les plus-values immobilières limité pour le moment à 2013 d'après le projet de loi de finances. Contraction en 2013 ? Les notaires craignent en effet que certains vendeurs de résidences secondaires attendent le vote de la loi d'ici fin décembre pour réaliser leur vente dans le but de bénéficier d'une réduction de 11% sur leur imposition (abattement exceptionnel de 20% hors CSG). En 2013, les notaires pensent que le marché se contractera encore en termes de volumes, passant sous le seuil des 600.000 ventes, à moins que l'annonce d'un retour du PTZ dans l'ancien ne se concrétise (une possibilité évoquée par la ministre du Logement, Cécile Duflot).