19 organisations de jeunesse se sont réunies vendredi pour peser dans le débat sur les retraites et rendre public un appel défendant la retraite à 60 ans. Ce rassemblement, inédit depuis le CPE en 2006, vise à faire entendre la voix de la jeunesse sur un dossier où elle est la première concernée.
Ces organisations entendent ne pas être les "grands oubliés d'un débat qui [les] concerne tous". Le texte commun défend la retraite à 60 ans, s'oppose à un allongement de la durée de cotisation et demande l'intégration des études, stages et "périodes d'inactivité forcée" dans le calcul des retraites.
Les jeunes veulent participer à la réflexion
Les 19 organisations exigent par ailleurs de prendre en compte "l'évolution de la société": à ce titre, elles réclament "la validation des années d'études et de formation", des "périodes de stages" et des "périodes d'inactivité forcée" dans le calcul des annuités ouvrant droit à la retraite.
"On demande à être associé aux discussions", explique le président de l'UNEF, Jean-Baptiste Prevost :
Une réunion du collectif est prévue le 10 mai, notamment pour "prendre des décisions d'actions communes", a dit l'Unef², qui a également demandé à être reçu par le ministre du Travail Eric Woerth.
Cet appel, disponible en ligne, est signé - outre l'Union nationale des Etudiants de France (Unef), l'UNL et la FIDL (lycéens) - par Sud Etudiant, l'UEC, Génération Précaire, Attac Campus, la Jeunesse ouvrière chrétienne, la mutuelle LMDE, plusieurs organisations politiques comme le Mouvement des Jeunes socialistes, le Mouvement des Jeunes communistes français et Jeunes Verts. S'y sont associés la CGT et la Fédération Syndicale unitaire (FSU).