Le PTZ+ bénéficie surtout aux riches

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avec Martial You et AFP , modifié à
Le 100.000ème PTZ+ a été signé lundi, un dispositif qui a été accordé surtout aux plus aisés.

La seconde mouture du Prêt à Taux Zéro a eu plus de succès que la première : le 100.000ème PTZ+ a été signé lundi et la ministre du Logement, Nathalie Kosciusko-Morizet, espère atteindre dès la fin de l'année les 380.000 dossiers. Pourtant, contrairement à son objectif initial, les ménages les plus modestes ne représentent qu'une faible part des bénéficiaires. Le PTZ+ n'est en effet désormais plus soumis à des conditions de ressources.

Les premiers résultats "démontrent que ce sont les classes moyennes qui bénéficient pleinement du PTZ+", affirme Benoist Apparu, secrétaire d'Etat au Logement. Pourtant de nombreux prêts ont été accordés aux ménages des tranches supérieures de revenus. La moitié des PTZ+ sont accordés à des foyers qui auraient eu les moyens d'acheter autrement mais qui ont trouvé là un moyen d'alléger un peu leur facture. Les ménages les plus modestes (tranches de revenus de un à trois) représentent eux seulement 20% des bénéficiaires du PTZ+.

20% des PTZ+ pour les plus modestes

Toutefois, les moins riches ont obtenu plus de subventions, précise NKM dans une interview au quotidien Metro. Selon la ministre, les ménages modestes ont reçu "40% du coût total du PTZ+" alors que les plus aisés, "40% des bénéficiaires", représentent "10% du coût" du dispositif.

Du côté des profils des bénéficiaires, peu de familles, comme l'espérait le gouvernement. Mais des jeunes, de moins de 35 ans, célibataires ou en couple sans enfant.

Le coût budgétaire pour l'Etat, afin de compenser la différence avec les taux d'intérêts pratiqués par les banques, des PTZ+ versés en 2011 devrait s'élever à un maximum de 1,95 milliard d'euros pour un coût brut de 2,6 milliards d'euros annuel en rythme de croisière, les banques étant soumises à l'impôt sur les sociétés pour ce produit.