"La crise financière doit servir la lutte contre le changement climatique, pas le contraire"

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www.boursier.com , modifié à
Tel est le message que tente de faire passer l'Union européenne au sommet de Durban...

Alors que le sommet de l'UE sur la crise de la zone euro occupe la une de l'actualité surtout depuis que Standard & Poor's a mis le triple A de la France et de l'Allemagne sous surveillance, un autre sommet, tout aussi crucial se tient actuellement à Durban, en Afrique du Sud, sur la lutte contre le changement climatique. "La crise financière ne devrait pas servir d'excuse à l'abandon de la lutte contre le changement climatique, mais offrir plutôt l'opportunité d'investir dans les technologies vertes", a martelé mercredi Jo Leinen, président de la délégation du Parlement européen, présent au sommet. Le Parlement européen tente d'oeuvrer en faveur d'un accord global contraignant sur le changement climatique qui devrait être adopté d'ici 2015. Première étape à ce processus: le fonds destiné à aider les pays pauvres à financer leur lutte contre les effets des changements climatiques. "Nous ne devons pas partir de Durban sans accord sur le Fonds vert pour le climat, qui nous a été promis", a déclaré Jo Leinen. Et en pleine crise financière, les pays riches sont appelés à tenir leurs engagements. Ils ont promis de verser jusqu'à 100 milliards de dollars par an d'ici à 2020 pour aider les pays les plus affectés par les bouleversements du climat. Un accord sur ce fonds serait sur le point d'aboutir. En revanche, les discussions concernant l'avenir du traité climatique international ont du mal à aboutir... Le protocole de Kyoto qui prévoyait qu'une quarantaine de pays industrialisés - à l'exception notable des Etats-Unis - réduisent leurs émissions de gaz à effets de serre de 5,2% entre 2008 et 2012 par rapport au niveau de 1990, arrive à échéance. Les principales nations industrialisées doivent donc actualiser la version du texte et la ratifier. Si l'Union européenne s'y est dite prête, elle demande pour cela que les Etats-Unis, la Chine et l'Inde, qui à eux trois représentent près de 50% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, en fassent autant. Mais Pékin a prévenu qu'il ne ratifierait rien si Washington ne change pas de position...